Ce vendredi 3 octobre, Raymond Ndong Sima a tenu une conférence de presse au siège de son parti à Libreville pour répondre aux accusations du vice-président de la République, Séraphin Moundounga. Ce dernier avait qualifié l’Alliance Patriotique de formation politique tribale et avait interprété les propos de l’ancien Premier ministre comme un appel à la haine et à la violence. En réponse, Raymond Ndong a affirmé que les quatre points qu’il avait soulevés lors de sa déclaration étaient en réalité des préoccupations générales et impersonnelles, similaires aux causes ayant conduit à l’intervention militaire dans le processus électoral de 2023.
Face à la presse et plusieurs de ces partisans, Raymond Ndong Sima n’a pas mis les gants pour qualifier la sortie de Séraphin Moundouga d’ « opportuniste », avec pour seule ambition de « plaire au détenteur du pouvoir, sur un sujet qu’il a, comme à son habitude, mal compris et mal maîtrisé ». Pour Raymond Ndong Sima, le vice-président de la République, « manifestement obsédé par la célébrité, victime du complexe d’Erostrate, n’a jamais pu s’obliger ». Pourtant, souligne Raymond Ndong Sima, avec les hautes fonctions de vice-président de la République, il avait cru que Séraphin Moundounga était « assagi », mais c’était sans compter « sur son naturel bien vite revenu au galop ».
L’Alliance Patriotique a présenté les candidats dans six provinces du pays
Contrairement à ce qu’a affirmé Séraphin Moundounga en début de semaine, selon lequel l’AP n’aurait présenté des candidats que dans une seule province, à savoir le Woleu Ntem, Raymond Ndong Sima a précisé que son parti a en réalité déposé des candidatures dans six provinces du pays. Ces provinces incluent l’Estuaire, la Nyanga, la Ngounie, l’Ogooué Ivindo, l’Ogooué Maritime et le Woleu Ntem, totalisant ainsi 20 candidats pour les législatives et 16 listes pour les élections locales.
Ne pas voir ces informations, signifie selon Raymond Ndong Sima, « d’une erreur due à la faiblesse du service de communication de Séraphin Moundounga, signe d’une légèreté regrettable sur un point aussi important »
Ndong Sima, tribaliste ?
Raymond Ndong Sima a prouvé que l’Alliance Patriotique est une formation nationale, comme en témoignent les candidatures présentées lors des dernières élections. Il souligne également qu’il a toujours su composer avec la diversité tout au long de sa carrière publique, que ce soit au ministère de l’Agriculture, où son directeur de cabinet était Patrick Moundounga, ou en tant que Premier ministre sous Ali Bongo et durant la transition militaire.
Accusé de tribaliste par le vice-président de la République, Ndong Sima rejette ces allégations, les qualifiant de « nauséabondes ». Il rappelle que son discours est républicain, éloigné de tout appel à la violence ou à la haine.
profitant de sa déclarations et au regard de la préparation et du déroulement du scrutin, qui ont été déplorables, a t-il juge, Ndong Sima, a appelé, à la reprise sans équivoque de l’intégralité du scrutin. Mais celle ci, selon lui doit se faire, « après avoir corrigé l’ensemble des manquements observés et puni, conformément à la loi, les responsables de ce dérapage».
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