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Analyse sarcastique campagne électorale; « Allons-y sur le vrai terrain politique ! »

Allons, allons ! Qu’on cesse les hésitations, zut alors : il est temps de descendre sur le terrain politique, le vrai, pas celui des discours creux débités derrière un micro doré.

‎‎ Par Louis-Paul MODOSS, Analyste économique et politique

Dans quelques jours s’ouvrira officiellement la campagne des législatives et des locales. Ce n’est pas un bal costumé ni une kermesse de quartier : c’est le moment où chaque candidat doit aller à la rencontre de ceux qui comptent vraiment – les électeurs – pour expliquer, convaincre, débattre. Meetings, causeries, porte-à-porte… tout est permis, sauf l’ennui et les promesses fumeuses.

‎Car ce terrain politique devrait être-en théorie-un grand marché d’idées, un choc de visions, un festival de programmes concrets. Mais pour cela, encore faut-il avoir autre chose à offrir que des slogans recyclés. Arrêtons les rengaines du style :

‎« Votez pour moi parce que je suis contre le PDG ! »

‎« Votez pour moi parce que je suis du parti du Président ! »

‎« Votez pour moi parce que je suis jeune ! »

‎« Votez pour moi parce que j’ai grandi à Akébé ! »

‎Sérieusement ? Le Gabon ne peut plus se contenter de ce genre de marketing électoral de comptoir. Nous parlons d’un pays qui a besoin de solutions, pas de selfies. Justice sociale, éducation, santé, infrastructures, eau, électricité, aménagement du territoire, bonne gouvernance : voilà le cahier des charges. Pas des promesses à dormir debout, mais des programmes chiffrés, pragmatiques, crédibles.

‎Et vous, citoyens, vous n’êtes pas des figurants dans cette pièce. Ne vous laissez pas acheter avec des tee-shirts, des billets de banque froissés ou des sacs de riz. Demandez des engagements clairs, exigez des plans détaillés, réclamez des résultats mesurables.

‎Posez des questions, beaucoup de questions. Le Gabon n’a pas besoin de nouveaux politiciens de salon, mais d’élus patriotes, capables de défendre l’État de droit, de promouvoir la bonne gouvernance et de bâtir des fondations solides pour la politique économique, sociale et culturelle de la Cinquième République.

‎‎En résumé : assez de comédie. Que chaque candidat descende sur le ring des idées, qu’il présente des propositions concrètes et assume ses chiffres. Le peuple gabonais n’a plus le luxe d’applaudir des discours vides. L’heure est venue de voter pour des projets, pas pour des prétextes.

 

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