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Crise sécuritaire dans le Sahel: la Russie crie au secours!

L’insécurité dans le Sahel peut-elle être vaincue par la seule Russie? Quelques années après avoir pris le pari d’anéantir la vague islamique à l’origine du climat de terreur qui règne les pays du Sahel, la Russie semble essoufflée et demande officiellement de l’aide à la communauté internationale pour faire bloc dans ce combat acharné.

Les pays de l’Alliance des Etats du Sahel : Mali, Burkina Faso et le Niger «ont besoin d’un soutien collectif à l’échelle mondiale » dans leur lutte contre le terrorisme qui fait rage sur leurs sols, a déclaré le 8 août dernier, à la réunion du conseil de sécurité des Nations unies, Dmitri Tchoumakov représentant permanent adjoint de la Russie auprès de l’ONU. Une position surprenante parce qu’elle s’inscrit aux antipodes des déclarations tous azimuts des supposés panafricanistes qui voient en la Russie, le sauveur de cette partie du continent, véritable terreau du terrorisme.

Pour le diplomate russe, il est indéniable que pour «parvenir à la stabilisation à long terme, il est nécessaire que la communauté internationale apporte un soutien collectif au Mali, au Burkina Faso et au Niger, car ces pays sont devenus, malgré eux, l’avant-garde de la lutte contre les groupes terroristes transafricains». La sortie officielle du diplomate russe vient ici démontrer que les 5000 hommes de la force unifiée de l’AES soutenus par une unité paramilitaire russe Wagner devenu Africa Corp, ne peuvent rien face à la recrudescence croissante des attaques terroristes dans le Sahel.

Alors que les leaders des pays du Sahel concernés prétendent lutter contre ‘’l’impérialisme occidental’’ avec pour conséquence, une rupture brutale des relations avec les pays occidentaux, le discours de M. Tchoumakov interroge. Tout comme il paraît comme un aveu d’échec après avoir juré d’aider les pays du Sahel à assurer leur sécurité. «Seuls les Africains eux-mêmes peuvent déterminer ce qui est utile ou non dans la lutte contre le terrorisme. Les tentatives des puissances étrangères de s’ingérer dans les affaires de la région sont contreproductives», a martelé le diplomate russe.

Tout porte à croire que la Russie bien essoufflée par les rudes combats contre les djihadistes dans les pays du Sahel, demande, à travers son diplomate à l’ONU, un secours financier et logistique de la communauté internationale, sans toutefois permettre aux éventuels donateurs d’être sur le terrain de l’action. Les richesses du sol et  du sous-sol  de la zone donnent tellement d’appétit.

Après le départ des troupes françaises dans zone du Sahel en novembre 2022, la Russie, à travers la société para militaire Wagner, a renforcé sa présence militaire sur le terrain, en même temps qu’elle a augmenté sa logistique militaire dans la région, tout en promettant le retour de la stabilité de la région. Mais près de trois ans après, le terrorisme islamique continue de dicter sa loi.

Junior Akoma

 

 

 

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