Le Conseil des ministres du 08 septembre, consacré en grande partie à l’adoption du projet de Loi de finances (PLF) de l’année 2026 a, adopté un projet de budget équilibré en ressources et en dépenses, arrêté à 7 233,3 milliards de FCFA. Ce montant constitue un niveau historique pour le Gabon, qui s’inscrit dans une dynamique de rupture, alors que le pays cherche à accélérer sa transformation économique.
Par Pierre Mouchard
Prévu à 7 200 milliards de FCFA, le budget 2026 a franchi un cap sans précédent, bien au-delà des 4 200 milliards adoptés en 2025 et des 4 162 milliards de 2024. Une ambition qui s’accompagne de besoins de financement colossaux, évalués à 3 213,3 milliards de FCFA. Pour combler ce gap, l’exécutif entend recourir massivement aux emprunts, en insistant toutefois sur une sélection rigoureuse des projets. « Seuls les projets ayant fait l’objet d’études approfondies et bénéficiant de financements sécurisés seront lancés, afin d’éviter les arrêts de travaux », a prévenu le gouvernement dans son communiqué final.
Cette orientation s’inscrit dans la droite ligne des annonces faites lors de la Journée de la Finance en juillet 2025, où les autorités avaient dévoilé leur stratégie d’emprunt pour soutenir le Plan national de croissance et de développement (PNCD). Le Conseil des ministres a confirmé que le financement reposera sur une combinaison de ressources locales, soit 60 % via le marché régional et de devises étrangères pour 40 %.
L’objectif étant de réduire le coût de la dette et diversifier les sources de financement, tout en préservant la soutenabilité budgétaire.
