Malgré de nombreux ministres passés à la tête de ce département ministériel et de nombreux directeurs généraux nommés à la Poste SA, la situation est la même : climat toujours délétère dû aux retards de paiement des salaires et d’autres maux qui minent cette entité sous tutelle du ministère de la communication.
C’est dans cette optique que les agents de cette entité ont sollicité l’intervention du Chef de l’Etat et officialisé la création d’une nouvelle organisation syndicale censée mieux défendre leurs intérêts et répondre à leurs attentes en tant que partenaires sociaux du gouvernement.
Les agents de la Poste SA, jusqu’alors, n’ont toujours pas perçu leurs salaires, et ce, malgré l’imminence de la rentrée des classes. Ces derniers ont lancé ce lundi 8 septembre un cri de détresse à l’endroit du président de la République, sollicitant son intervention dans la situation qu’ils traversent. «Depuis 2015, les agents n’ont plus connu la sérénité dans la perception de leurs salaires, tantôt payés en retard ou totalement impayés. Aujourd’hui, nous accusons trois mois d’arriérés et amorçons le quatrième mois sans salaire», déplore la porte-parole du collectif des travailleurs, qui assure que «cette situation dramatique a des conséquences directes sur la vie et la santé des agents».
Depuis plusieurs années, «les salaires sont financés par l’État, en raison de l’inopérabilité de l’outil de production». Or, la subvention octroyée à la Poste SA l’année dernière «s’est épuisée prématurément», au point de ne plus pouvoir couvrir le versement d’un mois de salaire au personnel. En cause : «une mauvaise maîtrise de la masse salariale», accusent les employés. Ceux-ci restent en attente de la mise en œuvre du plan de relance soumis au gouvernement, et y voient un des principaux moyens de sortie de crise.
En attendant, le groupe d’agents a annoncé la création d’un nouveau syndicat dont les propositions, pense-t-il, permettraient à l’État de rectifier les choses. La nouvelle organisation, «sans exclusive [qui] assurera la défense réelle du droit du travail, crédible, viable et au service des agents», devrait officiellement être portée sur les fonts baptismaux dans les prochains jours à Libreville.