Jamais une élection n’a été aussi indécise que celle du 27 septembre 2025. En effet, après l’hégémonie du Parti démocratique gabonais (PDG) durant des décennies avec l’entracte de la présidentielle de 20216 qui a vu, pour la toute première fois de l’histoire de la province de l’Estuaire, le mastodonte politique de l’époque mordre la poussière face à une population décidée de mettre à genoux, le candidat naturel de ce parti honteusement battu par son principal adversaire Jean Ping Okoka. C’était là, le véritable premier estocade porté au pouvoir d’Ali Bongo avant bien sûr le coup fatal du 30 août 2023, porté par le général de Brigade Brice Clotaire Oligui Nguema et ses compagnons d’armes.
Par Jean Hilaire Biteghe
Le komo Océan, un département de 3646 km2, à une heure de traversée fluviale de Libreville, compte une vingtaine de villages actifs avec une population estimée à près de 600 habitants. Cette partie de l’Estuaire sortie de district à département par la loi 34/2005, dont le Chef-lieu est Ndomoë, avec ses deux cantons (l’Océan Gongoué et la Remboué Gongoué) est sûrement un coin de paradis sur terre encore non exploité réellement. Elle peut être comparée à un diamant brut qui n’attend qu’un tailleur ambitieux et expérimenté pour une mise en valeur. Mais malheureusement jusqu’à présent, seulement de faux diamantaires et autres joailliers de pacotille ont eu en main le joyau tant convoité et l’ont dénaturé.
C’est dans ces conditions que l’Union Démocratique des Bâtisseurs, dernier né des partis politiques du pays, fruit du désir ardent de Brice Clotaire Oligui Nguema, désormais et profondément politique se pointe aussi à l’appel du désir de développement de cette partie du Gabon, pour enfin inverser toutes les tendances d’immobilisme du passé et du présent. Le parti du président Oligui Nguema proclame miser à fond la caisse pour une place dans l’hémicycle de l’Assemblée nationale du Gabon pour le compte du Komo Océan. Et c’est sur une dame du département, la militante Huguette Abodo Yombiyeni que, le dévolu a été jeté.
Fille de Yombiyeni Joseph, ancien suppléant de l’une des icônes politiques de la rive gauche de l’Estuaire, Nzoghe Nguema. Née en 1969 à Moanda dans la province du Haut Ogooué, lors des différents déplacements professionnels de son père et d’une mère originaire de cette province. Cette fonctionnaire de l’État gabonais a été comme son papa député suppléante en ticket avec une autre forte tête du département feu Adrien Nkoghe Essingone. Huguette Abodo Yombiyeni, arrière-petite-fille du patriarche NGOUÈMBÈ est titulaire d’un D.E.S.S en management et communication. Pendant longtemps chargée d’études puis secrétaire général adjoint au ministère du budget et enfin secrétaire général à la promotion des investissements chargé du partenariat public-privé. Ce brillant parcours, résultante de son abnégation à la tâche et une bonne dose de résilience, a été couronné par son entrée au gouvernement de la République en qualité de ministre de l’économie numérique où elle a, avec lucidité, passé dix-huit (18 ) mois sans soubresaut aucun.
Le choix de cette fille du Komo Océan par la direction de son parti politique, UDB, repose vraisemblablement sur la vision de son président. A savoir ; trouver des nouvelles énergies positives remplies d’expérience et de courage car à l’ère de la Ve république, et pour ce qui est des zones restées longtemps sombres, le Komo Océan est un challenge particulier pour la politique de développement du pays. Un département qui est resté en marge de tout développement et a du mal à sortir du statut et de la réalité de district à l’évolution vers le développement. Comment comprendre qu’un département qui voit toutes ses administrations comme le sont l’Assemblée départementale, la Préfecture et la Mairie, ainsi que les administratifs toutes et tous dits de Ndomoë, font des vieux os dans le 3e et 5e arrondissement de Libreville laissant ainsi le chef-lieu du département du Komo Océan dans son misérable destin avec l’image de quatorze (14) cases comme architecture de la commune qui grossièrement se targue d’avoir trois (3) quartiers et ses trois chefs. Une commune de moins de trente (30) habitants puisse espérer avoir un semblant de développement à l’exemple des routes, d’adduction d’eau, d’électricité, écoles, dispensaire etc. C’est à se demander à quoi ont servi les différentes autorités nommées et affectées dans le Komo Océan ?
Alors, il est grand temps disent les Bâtisseurs, que des décisions, interventions et lois soient prises en faveur de ces populations qui vivent dans une précarité qui n’a pas de nom pourtant assises sur ce qui peut s’apparenter à une mine d’or. Quelques jeunes du Komo Océan rencontrés au centre de pêche artisanale de Libreville nous confiaient les cœurs serrés que tous les postes du Komo Océan dans les deux parlements doivent être libérés et changés littéralement, selon ces derniers, tous ceux qui sont passés par là se sont servis au lieu de servir le département et le résultat est d’ailleurs bien visible. Un département qui se meurt sous les regards indifférents des locales Complices de la dégénérescence accélérée de ce phare du Gabon. Ils ont conclu par ces mots: désormais, nous allons essayer avec les femmes dignes et d’actions ayant l’amour du département et celles-là, nous les connaissons !
Dans tous les cas, les populations disent savoir que la plupart de ceux qui se bousculent aux portes des différents scrutins aujourd’hui sont beaucoup plus attirés par les émoluments et la gestion des budgets que pour le développement du département, un département jusqu’à ce jour sans schéma de développement malgré la multitude de mandats octroyés le plus souvent par des méthodes peu orthodoxes et toujours pas démocratiques. Le département du Komo Océan est à la croisée de son histoire et de son destin avec une nouvelle donne pour l’assemblée nationale : l’Union Des Bâtisseurs. Un parti politique pas encore très ancré ni parfaitement et idéologiquement connu en raison de sa création récente donc, pouvant bénéficier du doute.
C’est alors dans ce chaudron politique et quelque part magique que le parti politique de Brice Clotaire Oligui Nguema envoie la native d’ESSOURAWALA, Huguette Abodo Yombiyeni batailler avec pour seules armes à disposition, l’image de courage et de pragmatisme qui incarne son président et la sienne faite de l’amour pour son département, l’amour pour les grands défis et l’honneur à la terre de ses ancêtres. Dans les vingt et un (21) villages du département qu’elle a eu le plaisir de visiter, Huguette a sa personnalité intacte et son parti devrait d’appuyer là-dessus. Une chose est sûre, ce sont les grosses, puantes et paralysant es plaies comme: l’inexistence des transports, l’emploi des jeunes, l’absence des structures de santé et d’éducation en plus du désert d’une économie sociale pourtant à portée de main de par l’aspect touristique, même communautaire, qui reste naturel au département.
Toutes les voix du Komo Océan s’élèvent et s’arriment à un seul crédo à savoir : « Nous méritons mieux et notre département encore plus. Et si Huguette Abodo Yombiyeni était la baptiste exorciste des Bâtisseurs pour le Komo Océan ?