Il ne pouvait en être autrement. Le Gabon qui détient aujourd’hui deux sociétés de transport public moribondes a pris la décision de les fusionner pour n’en faire qu’une. Le ministre d’État chargé des Transports, Ulrich Manfoumbi Manfoumbi, en prenant cette décision veut une nouvelle entité plus robuste, capable de répondre aux défis croissants de la mobilité urbaine.
En unifiant les deux structures existantes, la Société gabonaise de transport (Sogatra) et Trans’Urb, le gouvernement entend rationaliser la gestion, mutualiser les ressources et offrir aux usagers un service plus cohérent et durable. Cette réforme s’inscrit dans une volonté d’aligner l’action publique avec une meilleure gouvernance du secteur.
Pour ce faire, une commande de 130 bus auprès du constructeur indien Tata Motors a déjà été lancée, afin de mettre à disposition des véhicules plus adaptés aux réalités locales. En parallèle, la gratuité instaurée durant la pandémie de COVID-19 sera remplacée par un système de tickets et d’abonnements à tarifs sociaux, garantissant la pérennité financière du service.
Il faut dégraisser le mammouth
Après l’audit qui a révélé une surcharge administrative avec près de 300 agents sans affectation réelle, le ministère entend rationaliser les effectifs pour restaurer l’efficacité opérationnelle, tout en veillant à préserver les emplois indispensables au bon fonctionnement du service. Donc pas de licenciements abusifs, la hantise du plus grand nombre des agents de ces deux sociétés de transport.