La société publique de transport cumule une dette de 22 milliards en plus d’un parc automobile quasiment au sol. Résultat ? Un mouvement d’humeur déclenché, le mercredi 6 août, pour réclamer ce qui leur est dû.
L’indifférence de la direction et du ministère de tutelle face à la détresse des agents de la Société Gabonaise de Transport (Sogatra) fait jaser dans le milieu du transport terrestre. Depuis le coup de libération, ces agents ont rongé le frein, dans l’attente d’un règlement définitif de leur situation. Mais devant le mutisme de ces entités, ils ont entamé un mouvement de grève pour tenter de faire entendre leurs revendications. Aucune réaction au cri de détresse lancé par les agents qui exigent le paiement de 19 mois de prime de gratuité en plus des retards de salaires. Peuvent-ils s’attendre à un règlement dans l’immédiat, surtout que la situation de la société n’est pas faite pour les rassurer ? La réponse est non.
Noël Obandza, président du SYNOTEC, a tenu à rappeler qu’à ce jour, la Sogatra n’a perçu aucune compensation financière liée à la mesure de gratuité des bus. Sur cette question, le gouvernement joue les prolongations. Or, si rien n’est fait, poursuivent les responsables syndicaux, l’on va assister à un effondrement total du parc automobile et partant de la société.
Pour essayer de faire bouger les lignes, le syndicat prévoit, dans les tout prochains jours, de déposer un préavis de grève sur la table de la direction générale. Tout en appréciant la promesse faite par l’État de livrer de nouveaux bus à leur entreprise, avant que le pire ne survienne. .