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Location d’un Airbus A320 : Nyl Moret-Mba édifie les plus sceptiques

Suite à la location de l’Airbus A320, la polémique née sur les réseaux sociaux, a permis au patron de FlyGabon de rassurer les sceptiques du bien-fondé de cette opération.

Dans l’aviation civile, soulignent des experts du domaine, seuls 30 % des appareils de la flotte mondiale appartiennent à des compagnies. 70 % des avions sont des locations. Cette précision fait suite aux nombreuses récriminations faites par certains nostalgiques du régime Bongo qui voient en cette acquisition-location un déshonneur pour un pays aussi riche que le Gabon. La bonne foi aurait voulu qu’ils fassent le bilan rétrospectif des 14 ans passés sans une compagnie d’aviation, malgré de nombreuses promesses faites par Ali Bongo, alors Président de la République.

En moins de deux ans de création, Fly Gabon vient d’acquérir et réceptionner le 26 juillet à l’Aéroport international Léon Mba de Libreville, l’Airbus A320. Un avion loué qui fait la fierté de la compagnie Fly Gabon et du Gabon entier. Les responsables de cette société aérienne assument pleinement ce choix d’exploitation, en dépit du tollé suscité dans l’opinion, dont une partie estime qu’il s’agit d’une faute, voire de la preuve que le Gabon n’était pas prêt à lancer sa propre compagnie aérienne. Des arguments que ne partage pas Nyl Moret-Mba, qui a tenu ce lundi 28 juillet, sur Facebook, à répondre à la polémique.

«Louer un avion, ce n’est pas un manque, c’est une stratégie. Dans l’aviation mondiale, les plus grandes compagnies — d’Air France à Emirates — louent une partie de leurs appareils. Cela permet d’agir vite, d’adapter la flotte et d’offrir un service immédiat aux passagers», défend le directeur général de FlyGabon, selon qui cette stratégie permet également de faire comme les meilleurs du domaine à travers le monde, c’est-à-dire «avancer rapidement pour que notre ciel grandisse sans attendre». Avant de poursuivre : «aujourd’hui, lorsque vous achetez un avion neuf, vous ne l’avez pas avant quatre à cinq ans». Or, pour le Gabon, qui envisage de se repositionner dans le secteur après plusieurs années d’absence, le temps presse. «Le président de la République, en accord avec la compagnie nationale, voulait aller plus vite, et il a demandé qu’on loue un appareil pour commencer à déployer le pavillon national», a-t-il expliqué.

Le patron de FlyGabon a conclu son propos en indiquant que «louer un Airbus A320, ce n’est pas dévalorisant, c’est construire intelligemment».

 

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