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ANBG : plus de bourses gabonaises pour les universités occidentales

Le président Oligui Nguema a annoncé la fin des bourses pour les étudiants installés aux États-Unis et dans certaines capitales occidentales. Il s’en tient à la cherté de la vie dans ces pays. Pour ce faire, il préfère dépenser l’argent du contribuable dans des universités africaines, plus proches des réalités gabonaises.

Par Pierre Mouchard

Lors de son récent séjour aux Etats-Unis d’Amérique, le président de la République, chef de de l’Etat,  Brice Clotaire Oligui Nguéma a annoncé la suspension des bourses d’études pour les États‑Unis, la France et le Canada, dès 2026. Ce dernier explique cette décision du fait que le coût élevé des études en Amérique du nord, notamment aux Etats Unis se traduit par un «trou pour l’État» et qu’un trop faible nombre de boursiers revenaient au ‘’pays’’ après leurs études.

Il a ainsi étayé cette décision par deux logiques majeures : d’une part, réduire la fuite des cerveaux vers les pays étrangers et d’autre part, réorienter les aides vers des destinations plus économiques, mieux alignées avec les besoins du marché local, notamment les universités et grandes écoles d’Afrique de l’Ouest et du Maghreb, a indiqué le président de la République. « Pour l’année 2026, il n’y aura pas de bourses pour les États‑Unis, le Canada… parce que là‑bas les études coûtent chères », a martelé Brice Clotaire Oligui Nguéma, qui a insisté sur une gestion plus rigoureuse des finances publiques, ciblant particulièrement les pays occidentaux dont les frais universitaires pèsent lourd sur le budget de l’État.

L’exécutif gabonais veut concentrer ses ressources sur des destinations de formation plus abordables, y compris les universités et grandes écoles locales pour garantir un meilleur retour sur investissement en matière de formation du capital humain.

Cependant, cette décision suscite polémiques et débats sur l’avenir des étudiants souhaitant accéder aux meilleures universités et grandes écoles de référence dans le monde.

Le Gabon est aujourd’hui confronté à l’inadéquation de Formation-Emploi, dans le cadre du Plan de développement national. Il s’agit principalement, de la réorientation de la formation vers les secteurs primaires (bois, pêche et agriculture) ; la diversification des formations techniques et professionnelles, par le développement de l’offre de formation supérieure et professionnelle ; la création de partenariats avec le secteur privé et la réduction progressive du nombre de boursiers à l’étranger ; ainsi que la priorisation des bourses vers les secteurs stratégiques.

Devant ces priorités, le Président Oligui Nguema fait le choix du réalisme et non de la fiction.

 

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