Au Parti démocratique gabonais, ex parti au pouvoir, plus rien ne va. Alors que la direction de cette formation politique avec à sa tête Blaise Louembé a décidé d’exclure, Ali Akbar Onanga Y’Obegue de ses rangs, Ali Bongo, l’ex distingue camarade de cette formation politique et renversé du pouvoir le 30 août 2023, a dit reconnaître son ex ministre de la Fonction publique, comme président du PDG, dans une lettre qu’il aurait signé avant son départ du Gabon, pour l’Angola, en mai dernier. Il a donc demandé aux occupants actuels de libérer les lieux.
Au sein du PDG, la bataille pour la gestion du parti est rude, comme les prochaines élections qui arrivent à grand pas. D’un côté, Ali Akbar Onanga Y’Obegue. L’enseignant de Droit et ex patron de la Fonction publique, a toujours constaté la légitimité du bureau conduit par Blase Louembé depuis le dernier congrès du Parti. Pour lui, seul Ali Bongo est le véritable patron du parti. Une attitude qui a certainement conduit le bureau de Louis, siège du PDG, à l’exclure des rangs du Parti.
Sauf qu’une note signée d’Ali Bongo vient à nouveau semer le trouble dans les rangs de ce parti, qui a bien besoin de tranquille et de sérénité, depuis ses nombreuses défections. Dans la lettre signée avant son départ pour l’Angola, en mai dernier, l’ex distingué camarade du PDG, dit reconnaître Ali Akbar Onanga Y’Obegue, comme président du parti.
Alors que Blaise Louembé est actuellement en tournée avec d’autres hiérarques du parti, pour mobiliser et rassurer les quelques militants qui restent encore du PDG, Ali Akbar Onanga, se réjouit plutôt du contenu de la lettre d’Ali Bongo.
« Je ressens de la satisfaction et une profonde gratitude. Et également un sens aigu des responsabilités qui sont les miennes à cet instant », a-t-il déclaré.
« Seul le président Ali Bongo Ondimba ou les personnes dûment mandatées par lui sont en droit de présenter des candidatures sous le label Parti démocratique gabonais. Toute tentative d’investiture en dehors de ce cadre est purement et simplement illégal, irrecevable et n’engagerait que la responsabilité de ses auteurs », prévient Ali Akbar Onanga Y’Obegue.
A Louis, au siège du PDG, le camp Blaise Louembé, souligne que le siège n’est pas la propriété d’Ali Bongo, mais du parti et qu’il a été construit sous Omar Bongo, sous le magistère de Faustin Boukoubi, alors secrétaire général.
« C’est sous le magistère de Faustin Boukoubi qu’a été imaginé, conçu et érigé le siège du PDG. Ce bâtiment, aujourd’hui au cœur des tensions, n’est pas qu’un simple édifice administratif : il porte une mémoire, celle du président-fondateur Omar Bongo Ondimba. Lequel, qui avait personnellement chargé son dernier Secrétaire général de redonner une âme au parti par l’édification d’un siège digne de ce nom », a fait savoir un responsable du PDG.
Une situation de confusion que connaît le PDG, pourrait coûter cher à l’ex parti de masse.