Organisée les 7 et 8 juillet dernier à Libreville par le gouvernement gabonais, la première édition du Gabon Economic Forum (GEF), a baissé les rideaux dans une satisfaction totale. « Un forum qui marque un point de départ vers l’action », a souligné le maître des céans, Henri Claude Oyima.
Des experts de l’économie et de la finance du Gabon et ceux venus d’ailleurs étaient réunis à Libreville durant deux jours les 07 et 08 juillet, dans le cadre de la première édition du Gabon Economic Forum. La rencontre avait pour thème : « Transformer l’économie gabonaise pour assurer une croissance durable et partagée », a bouclé ses travaux en présence du vice -Président du gouvernement, Alexandre Barro Chambrier.
Organisé par le gouvernement Gabonais, ce forum avait une ambition claire, celle de : « poser les bases d’un nouveau modèle de développement pour notre pays, à travers un plan réaliste, inclusif et ambitieux, générateur d’une croissance
soutenue de 10 % minimum». Pour les organisateurs, cette rencontre était : « une étape décisive dans la construction d’une économie nouvelle, plus forte, plus souveraine et plus transformée».
S’inscrivant dans la vision portée par le président Oligui Nguema, à travers son projet de société «Bâtissons l’édifice nouveau, pour notre essor vers la félicité», cette rencontre qui a débouché sur plusieurs recommandations, se voulait d’abord : un véritable espace de dialogue, d’écoute mutuelle et de construction commune. « Aujourd’hui, je peux le dire avec force : ce forum n’a pas été un événement de plus. Il a été un moment fort, un point de

départ vers l’action », a souligné, lors de son propos de clôture, Henri Claude Oyima, le ministre de l’Economie et de la Dette du Gabon.
Les échanges ont tourné autour de six questionnements : « Comment réactiver les voies d’une croissance économique durable à deux chiffres ? Quel est le rôle des entreprises dans la diversification de l’économie du Gabon ? Quelles sont les réformes nécessaires pour une politique budgétaire optimale ? Quelle stratégie devons-nous adopter pour réduire durablement le coût de la vie et garantir la sécurité alimentaire et énergétique ? Quel rôle doit jouer l’État actionnaire, dans le développement économique ? Comment garantir une gestion rigoureuse de la dette publique, dans une logique de soutenabilité et de responsabilité intergénérationnelle ? »
Les réponses à ces questions ont permis de commencer à tracer les lignes d’un nouveau contrat économique pour le pays, qui s’articule autour de principes clairs : Une conception optimale des Lois de Finances ; Une gestion rigoureuse et transparente des finances publiques ; Une transformation locale et efficace de nos ressources naturelles ; Un renforcement de notre souveraineté productive et énergétique ; Un appui structuré et durable au secteur privé ; Et une justice sociale concrète pour tous les Gabonais.
Les recommandations de ces assises doivent désormais guider les uns et les autres à des actions, si l’ambition est d’atteindre une croissance économique réelle de 10 % minimum par an. Un ambitieux projet qui permettra de : Compenser une croissance démographique estimée à 2,7 % l’an ; Contenir une inflation protégeant le pouvoir d’achat de nos concitoyens ; Faire face à un taux marginal de la BEAC de 6% ; Et surtout, dégager les ressources nécessaires pour l’investissement dans l’éducation, la santé, les infrastructures, la création des emplois et la réduction durable de la pauvreté.
Au sortir de cette rencontre, trois engagements ont été pris par le ministre de l’Économie gabonaise, à savoir : publier, dans les prochains jours, une synthèse des travaux, assortie d’un plan d’action prioritaire ; mettre en place un mécanisme permanent ; un suivi et d’évaluation, avec un bilan annuel des avancées et instituer le Gabon Economic Forum comme un rendez-vous annuel, organisé en amont de la préparation de la loi de finances, afin de mesurer les progrès accomplis ; identifier les écarts et ajuster nos stratégies en conséquence.
L’autre paire de manches reste l’applicabilité des recommandations, c’est-à-dire, passer véritablement à l’étape de l’action.