Ali Bongo Ondimba, ancien président du Gabon, vient d’être entendu devant deux juges d’instruction français dans le cadre d’une plainte pour «séquestration arbitraire, tortures, actes de barbarie et enlèvement» déposée en mai 2024.
Ali Bongo Ondimba, président déchu le 30 août 2023 a été auditionné en tant que partie civile, au Tribunal judiciaire de Paris par deux juges d’instruction du pôle spécialisé ‘’Crimes contre l’humanité’’. C’est à la suite d’une plainte déposée en mai 2024 par ce dernier, son épouse Sylvia et leurs enfants, après le coup d’État militaire ayant mis fin à son règne. Les arguments: «enlèvement», «séquestration en bande organisée», «tortures et actes de barbarie», «détention arbitraire». Cette plainte déposée contre X a donné lieu à l’ouverture d’une information judiciaire en janvier 2025, toujours en cours. Si aucun suspect formel n’a encore été inculpé, les plaignants ont transmis aux magistrats instructeurs une liste nominative de sept à huit personnes, parmi lesquelles figurent des membres des forces de sécurité et des proches du pouvoir.
Ali Bongo se plaint du fait qu’il ait été maintenu en résidence surveillée dans sa villa de la Sablière, au nord de Libreville, accompagné de deux de ses fils, Jalil et Bilal. Ce dernier estime avoir été privé de moyens de communication, de soins adéquats, et de toute liberté de mouvement. Pire, il estime, avoir été électrocuté, subi des simulations de noyade, étranglements, privations de nourriture, bastonnades à coups de pied-de-biche, entre autres. Son épouse, Sylvia Bongo, quant à elle, affirme avoir été battue et étranglée et contrainte d’assister aux sévices infligés à son fils Noureddin.
Des accusations que les autorités de transition réfutent, affirmant qu’Ali Bongo n’a jamais été entravé dans sa liberté. Une affaire qui résonne comme une tentative d’Ali Bongo de réécrire les derniers chapitres d’un pouvoir déchu.
