Depuis une semaine, déjà, plusieurs habitations ont été détruites par le gouvernement dans le cadre de la mise en place des projets d’utilité publique. Si dans l’opinion et surtout les propriétaires des habitations cassées cette opération est diversement appréciée, le gouvernement, à travers son porte-parole assure vouloir corriger les erreurs du passé en matière d’urbanisation. De ces décombres, le gouvernement veut réduire de manière significative les embouteillages, les inondations et lutter contre le mal-logement, à travers la construction d’infrastructures dignes de ce nom.
Plusieurs jours après le début des casses dans certains quartiers de Libreville, le gouvernement est finalement sorti de son silence le jeudi 05 juin dernier, dans le cadre d’une déclaration de son porte-parole Laurence Ndong.
Alors que dans l’opinion, cette opération est vigoureusement critiquée par les victimes elles-mêmes, ainsi que l’opinion publique, le gouvernement rassure, en indiquant vouloir améliorer les conditions de vie des populations. Selon Laurence Ndong, cette opération de déguerpissement « participe d’un vaste programme de modernisation de notre capitale qui va s’étendre à d’autres zones du Grand Libreville ».
A ce jour, en plus des quartiers Plaine Orety, derrière l’Assemblée nationale, dans le deuxième arrondissement, d’autres quartiers de Libreville seraient également visés par cette opération d’assainissement. Pour le gouvernement, « cette opération a pour mission d’améliorer les conditions de vie des populations, de réduire de manière significative les embouteillages, les inondations et de lutter contre le mal-logement ». Aussi, a précisé Mme Ndong, « l’opération permettra de corriger progressivement les errements du passé en matière d’urbanisation ».
Consciente du préjudice morale et financier causé aux déguerpis d’autant plus que plusieurs familles affirment n’avoir jamais été indemnisées, ou mises au courant du début de l’opération, la porte-parole souligne que « les administrations chargées de ce projet déplorent le préjudice causé à la population et restent très attentives au respect des droits en vigueur en la matière ».