Alors que le chef de l’État a annoncé lors du Conseil de ministre du 30 mai dernier, l’interdiction d’exporter le manganèse brut à compter du 1er janvier 2029, le groupe Eramet n’a pas bronché cette décision, il se dit même être prêt à soutenir les ambitions du Gabon et « continuera de travailler avec l’État dans un esprit de partenariat constructif et de respect mutuel ».
Par Sylvain Obame
C’est l’une des décisions phares prises par le chef de l’État, Brice Clotaire Oligui Nguema, lors du tout dernier Conseil des ministres qui s’est tenu le 30 Mai dernier.
Engagé à relancer au plus vite l’économie du pays et de créer des emplois, le chef de l’exécutif a pris des décisions aussi ambitieuses que courageuses. Parmi ces décisions figures, entre autres, l’interdiction d’exporter le manganèse brut à compter du 1er janvier 2029.
Principal exploitant de manganèse au Gabon, le groupe français Eramet, dont fait partie Comilog n’a pas bronché. Bien au contraire, l’entreprise dans un communiqué ce lundi 2 juin, a déclaré avoir pris bonne note de l’intention annoncée par le gouvernement qui, s’inscrit dans l’ambition affichée du pays de renforcer sa base industrielle. «Eramet reconnaît l’ambition portée par les autorités gabonaises et, en tant que coactionnaire majoritaire de Comilog, continuera de travailler avec l’État dans un esprit de partenariat constructif et de respect mutuel», peut-on lire dans le communiqué.
Soucieux de préserver son rang de premier fournisseur mondial de manganèse et d’assurer ses activités minières et métallurgiques au Gabon, le groupe sera attentif quant à la mise en œuvre de la nouvelle orientation politique gouvernementale.
Ayant donc pris bonne note de la décision du Chef de l’État, le groupe Eramet souhaite toutefois « préserver le rôle stratégique de Comilog et de Setrag comme fournisseurs de rang mondial de manganèse pour l’industrie sidérurgique, ainsi que les 10 460 emplois gabonais qu’ils soutiennent».
Partenaire du Gabon où il opère depuis plus de trois décennies avec sa filiale Setrag, qui assure le transport ferroviaire, le groupe Eramet accueille cette décision avec lucidité et se dit prêt à soutenir le Gabon « de manière collaborative ».
