Bien que le 7e art national soit le parent pauvre du secteur culturel depuis des années, le manque de financement, des structures de formation et de réseaux de distributions n’a pas empêché l’éclosion d’une nouvelle génération de cinéastes gabonais qui redonnent vie au cinéma gabonais.
Par Sylvain Obame
La cinématographie gabonaise aussi riche et variée qu’elle soit souffre néanmoins de plusieurs manquements qui font obstacle à son rayonnement. Le manque de financements véritables, de structures de formation et des réseaux de distributions sont autant de facteurs qui empêchent véritablement le rayonnement du 7e art national.
En dépit des moyens limités, une nouvelle génération de cinéastes gabonais se bat à redonner vie au 7e art national qui jadis rayonnait. C’est porté par la passion, la débrouillardise et l’ouverture aux plateformes internationales que ces nouveaux génies de la sphère cinématographique nationale donnent un souffle nouveau au cinéma gabonais facilité avec le développement du numérique.
Dans cette nouvelle génération de cinéastes nationaux, on peut citer Géraldine Bissa. Scénariste-réalisatrice, elle s’est lancée dans la réalisation en 2019. La jeune scénariste-réalisatrice, décrit ce choix comme une nécessité face au manque de structures capables de porter ses projets à l’écran. Pour elle, le manque de moyens financiers ou d’accompagnement dans la réalisation est « un chemin de croix»
S’il est vrai que l’État gabonais, à travers l’Institut gabonais de l’image et du son (IGIS), accompagne plusieurs cinéastes dans la réalisation de leurs projets, il n’en demeure pas moins qu’il est nécessaire qu’une refonte structurelle et réglementaire du 7e art national soit envisagée, afin de déboucher sur la proposition d’un modèle économique viable qui permettra un accompagnement véritable des cinéastes gabonais.