Le 10 janvier 2025, Brice Clotaire Oligui Nguema alors président de la Transition avait pris des engagements en faveur de la liberté de la presse. Des engagements que Reporter sans frontières (RSF) a rappelé au président fraîchement élu en rendant une note publique dans laquelle est formulée les dix recommandations pour amorcer des réformes structurelles urgentes en faveur de la liberté de la presse.
Par Sylvain Obame
C’est un engagement qu’avait pris Brice Clotaire Oligui Nguema, alors encore président de la Transition, précisément le 10 janvier 2025 en faveur de la liberté de la presse.
Des engagements que Reporters sans frontières (RSF) n’a pas manqué de lui rappeler alors qu’il est désormais président élu de la République Gabonaise depuis le 13 avril dernier, bien que provisoirement.
Il faut dire que le climat médiatique au Gabon s’est assoupli depuis l’arrivée des militaires au pouvoir. D’ailleurs en janvier 2024, le Président de la Transition avait pris des engagements en faveur de la liberté, confortant ainsi les ambitions d’un paysage médiatique libre et solide voulu par les acteurs de la presse.
Ne se contentant pas des avancées observées telles que le retour d’exil de plusieurs journalistes, disparition des peines de prison pour délits de presse, RSF soulignent des points qui continuent d’entacher la pratique du journalisme au Gabon notamment, le Code de la communication, l’indépendance de l’organe de régulation des médias, l’accès aux sources officielles, etc… Comme le fait savoir Sadibou Marong, directeur du bureau Afrique subsaharien de RSF, « Bien que le paysage médiatique ait connu une légère décrispation depuis bientôt deux ans, des problèmes structurels persistent ».
Face à donc aux manquements observés, le RSF a rappelé au président fraîchement élu ses engagements en faveur de la liberté qui restent à être concrétisés. Il a par ailleurs fait dix recommandations à Brice Clotaire Oligui Nguema, entre autres : garantir l’accès équitable aux sources officielles, notamment pour les médias indépendants,
Condamner publiquement et systématiquement les attaques contre les journalistes, tout en engageant des enquêtes pénales contre leurs auteurs, arrêter les suspensions arbitraires de médias, devenues trop fréquentes ces dernières années, réintégrer les journalistes dans la désignation des membres de la Haute Autorité de la Communication (HAC), actuellement nommés uniquement par les hautes autorités de l’État.
Ce rappel de RSF est un véritable ballon d’essai face aux engagements que le président fraîchement élu avait pris en faveur de la presse.
