Dans le cadre du renouveau institutionnel initié par le président Brice Clotaire Oligui Nguema, la culture du résultat doit s’imposer comme un pilier central de l’action publique. Cette exigence de performance est d’autant plus cruciale que le pays amorce une phase de transformation profonde, nécessitant des administrateurs efficaces, responsables et orientés vers l’impact concret de leurs actions.
Par Louis- Paul MODOSS…

Dans une gouvernance moderne et ambitieuse, chaque nomination à une fonction publique doit être motivée par la capacité du responsable à résoudre des problèmes bien identifiés dans son secteur d’intervention. Il ne s’agit plus de gérer l’existant, mais d’apporter des solutions concrètes, mesurables et durables. À ce titre, l’élaboration d’une feuille de route claire, assortie d’indicateurs de performance, doit devenir la norme pour tout administrateur public.
Malheureusement, l’expérience passée révèle un système où la culture du paraître a trop souvent pris le pas sur la culture du résultat. Certains responsables sont perçus comme compétents non pas en raison de leurs réalisations tangibles, mais pour leur présence médiatique, leur aisance oratoire ou leur proximité avec des cercles d’influence. Cette logique est contre-productive et doit être renversée.
Le président nouvellement élu a l’opportunité et la responsabilité de refonder l’administration sur la base de l’efficacité, de la responsabilité et de la reddition des comptes. Tout administrateur doit être évalué objectivement à mi-parcours ou à la fin de son mandat, sur la base d’un bilan d’actions en lien avec ses missions. Une performance inférieure au seuil acceptable – notamment si moins de 50 % des objectifs fixés sont atteints – devrait logiquement entraîner un remplacement ou une redéfinition des responsabilités.
Car, un État qui tolère l’échec sans conséquence ne peut progresser. Les résultats doivent être visibles, mesurables et ressentis par les populations. Ce sont les réalisations concrètes – infrastructures construites, services améliorés, populations impactées – qui constituent les vrais marqueurs du progrès et non les discours ou la communication de façade.
La culture du résultat est aujourd’hui le socle du développement des nations modernes. Elle repose sur l’action, la rigueur, l’évaluation et la responsabilité. Le Gabon, sous l’impulsion du président Oligui Nguema, a l’occasion historique de rompre avec l’ancienne gouvernance statique et de mettre en avant un modèle de gestion axé sur les performances réelles.
En définitive, ce ne sont ni les diplômes, ni les titres, ni la popularité qui garantissent l’efficacité d’un leader administratif ou politique, mais bien sa capacité à générer du changement tangible dans son domaine d’intervention. C’est pourquoi, adopter la culture du résultat comme référence centrale de la gestion publique constitue non seulement une exigence, mais aussi une nécessité stratégique pour le Gabon d’aujourd’hui et de demain.
…Analyste économique et politique