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Assises nationales de l’Emploi : quelles solutions pour réduire le chômage des jeunes gabonais ?

Lors de leurs allocutions, à l’occasion de la cérémonie d’ouverture des Assises nationales de l’Emploi le 11 mars dernier à Akanda, face  à l’urgence de trouver des solutions au problème du chômage au Gabon, le représentant des employeurs, Jean Baptiste Bikalou, a, sans tournure évoqué, la fermeture des facultés publiques / privées et autres écoles accoucheuses de chômeurs , une solution drastique que le Premier ministre Raymond Ndong Sima trouve inenvisageable.

Par Sylvain Obame

La première étape de la cérémonie d’ouverture des Assises nationales de l’Emploi, le 11 mars dernier, a été ponctuée par les allocutions de plusieurs acteurs du secteur invités par le ministère du Travail.

Sans langue de bois, les acteurs des secteurs public et privé ont mis en exergue les solutions pour mettre un frein au taux de chômage qui ne cesse de croître.

Pour Jean Baptiste Bikalou, représentant les employeurs à ces Assises, « Notre système éducatif doit former en fonction de la capacité d’absorption qualitative et quantitative du marché de l’emploi ». Sans sourciller le représentant du patronat affirme que « Nous devons avoir le courage de réduire drastiquement les capacités d’accueil, voire de fermer temporairement toutes écoles ou facultés publiques ou privées qui forment des futurs chômeurs ».Par la suite il déplore qu’ « un diplômé chômeur est une perte de ressources financières pour l’Etat et les parents mais surtout une source de désespérance et de perte de temps pour le diplômé »

En réponse aux solutions drastiques envisagées par le représentant du Patronat qu’il trouve certes pertinente, Raymond Ndong Sima, a toutefois fois mis en relief des points non négligeables qui rendent moins  envisageable la proposition de Jean Baptiste Bikalou.

Le Premier ministre a tout d’abord mis en avant les engagements internationaux et nationaux de l’État Gabonais dans le domaine de l’éducation. « Nous avons adhéré à des instances, nous sommes dans les Nations unies, il y’a une batterie de résolution qui préconisent la mise à l’école des enfants » a-t-il rappelé.

Ensuite, le PM a mis en exergue le scandale que pourrait causer une telle décision pour tous ceux et celles qui ne partagent pas cette solution.« Si nous décidons que ça sert à rien d’envoyer les enfants à l’école, nous serons très vite rattrapés par les uns et les autres qui crieront au scandale parce que nous arrêtons d’envoyer les enfants à l’école » a déclaré Raymond Ndong Sima.

Le Premier ministre Raymond Ndong Sima, reconnaissant la pertinence des propositions faites par le représentant du patronat, a émis des réserves car pour lui, « qu’est ce qui nous prouve que cet enfant à qui nous avons demandé d’arrêter  l’école, mais peut être que dans un domaine quelques années plus tard, il aurait pu devenir un grand médecin »

Pour le  Premier ministre de la Transition Raymond Ndong Sima, la solution ne réside pas dans la fermeture temporaire de certaines écoles et facultés pour freiner le taux de chômage, il faut que « nous continuons à envoyer les enfants à l’école pour leur donner les meilleurs chances d’adaptabilité ». Pour le Premier ministre de la Transition, la solution pour résorber le chômage réside dans la flexibilité des demandeurs d’emplois. « Il faut que les gens soient capables de s’adapter ».

 

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