Lassés des rencontres infructueuses avec l’administration et ce, malgré plusieurs mouvements de grève entamés dans tout le pays pour faire aboutir leurs revendications, les agents de la main d’œuvre non permanente (MONP) de l’État ont décidé de rentrer en grève illimitée le 17 février dernier.
Par S.O
Face à une administration muette devant leurs revendications, les agents de la MONP ont décidé de hausser le ton. Le 17 février dernier, les agents de la MONP ont d’un commun accord déclenché une grève illimitée sur toute l’étendue du territoire prenant d’assaut la devanture de la Primature, pour exprimer leur grogne.
Il faut dire que lors de la prise du pouvoir par les militaires le 30 août 2023, à l’instar de plusieurs salariés abusés sous le régime déchu, les agents de la MONP ont eu une lueur d’espoir, ils voyaient déjà leur dignité être restaurée. Vivant avec des salaires de misère (150 000 FCFA), les agents de la MONP ont entrepris des démarches auprès des autorités de la Transition pour revendiquer des meilleures conditions salariales, le basculement à la Fonction publique et le reversement de leurs cotisations sociales.
Mais hélas, malgré toutes les démarches entreprises par ces pères et mères de famille qui vivent pour certains depuis plus de 20 ans avec des salaires misérables, ils n’ont pas trouvé une oreille attentive à leurs revendications.
Face donc au mutisme des autorités, les agents de la MONP ont décidé de passer à la vitesse supérieure en déclenchant une grève illimitée sur toute l’étendue du territoire.
Il faut rappeler que la MONP concentre 13 000 agents sur toute l’étendue du territoire et disséminés dans toutes les administrations publiques. Cette grève illimitée n’aura nul doute des répercussions dans le fonctionnement de certaines administrations publiques, quand on sait le travail de fourmi qu’abattent ces auxiliaires de la Fonction publique.