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Novotel Rapontchombo : les ex agents n’en peuvent plus d’attendre

Toujours en attente du paiement de leurs droits légaux, le personnel licencié du Novotel Rapontchombo est récemment monté au créneau pour dénoncer des injustices qui tournent autour de leur situation.

Le Gabon a ceci de particulier  qu’il vend ses entreprises, mais tout en ayant du mal à régulariser la situation des agents ayant travaillé pour ces entités. De Gabon Telecom, en passant par d’autres entités, les agents mis sur le carreau attendent toujours que leur dignité soit restée. Et ce ne sont pas les ex agents de l’hôtel Rapontchombo qui diront le contraire. Eux qui ont été licenciés au petit matin du 01 octobre 2006, disait-on, pour des raisons économiques. Pourtant, aux dires des agents, la structure hôtelière était en bonne santé financière.

Virés comme des malpropres, les agents de cet hôtel, tombé en ruine aujourd’hui pour cause d’abandon, ne savent plus où se donner de la tête. Récemment, ils sont montés au créneau pour dénoncer des injustices qui tournent autour de leur situation.

Au moment de leur licenciement, il avait été dit que l’hôtel devait rouvrir ses portes et permettre à certains, encore en âge de travailler de réintégrer l’entreprise. Mais sans que la structure ne régularise sa situation sociale vis-à-vis de son personnel.

 « Nous sommes les anciens employés du Novotel Rapontchombo licenciés abusivement le 1er octobre 2006. Face à cela, nous avons été informés par l’État que l’hôtel devait subir des réfections, vu que l’État en était le propriétaire. On fut tous licenciés avec la promesse que ceux qui n’auraient pas l’âge de la retraite au moment de la reprise des activités allaient retrouver leur poste. C’était une vraie arnaque», indique le porte-parole des agents. 

Ce n’est pas tout, « après avoir été floués une première fois » ils  se sont rapprochés du cabinet OMVA, chargé de la liquidation de l’entreprise. Là-bas, il leur été exigé le payement des frais de dossiers. Jusqu’à ce jour, aux dires des agents, les   « documents ont été envoyés au tribunal pour validation… et depuis, c’est silence radio », précisent les agents.

Face à des actes qui leur semblent être incongrus, ces derniers se sont questionnés. « Aujourd’hui, peut-on vendre un établissement sans solder ses dettes sociales ? »

 « Le 25 janvier 2024, une décision de justice a été prise par le tribunal autorisant les liquidateurs à vendre l’hôtel pour nous payer nos droits. Aujourd’hui, nous constatons que l’hôtel vendu est en pleine réfection. Nous sommes là pour interpeller les plus hautes autorités de la République, afin que nos droits nous soient payés.»

A en croire les agents, les nouveaux repreneurs sont d’une famille bien connue dans le pays. « Ce qui pourrait expliquer cette volonté de faire avancer les travaux dans le mépris le plus total des droits des travailleurs », s’indignent les agents.

Malgré les démarches qui semblent se bloquer, les agents refusent de se laisser faire.  C’est pourquoi, ils exigent l’arrêt immédiat des travaux jusqu’au paiement intégral de leurs indemnités. Ils sont prêts à engager toutes procédures pour obtenir gain de cause, fulminent-ils.

 

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