C’est au lendemain du gouvernement Ndong Sima 3 que le quotidien national l’Union, journal légal et l’une des pionnières de la presse écrite au Gabon a consacré un très large espace au Vice-premier ministre de la transition Alexandre Barro Chambrier dans ses colonnes en réalisant sans complaisance un entretien à brûle pour point avec ce agrégé d’économie en charge de la planification et de la prospective dans le gouvernement de la transition, volonté de Brice Clotaire Oligui Nguema managé depuis le début de cette période transitoire par un autre économiste Raymond Ndong Sima.
Par Jean Hilaire Biteghe; Journaliste
Sur plus d’une page, le quotidien l’Union, au-delà de l’abondance de l’actualité nationale et internationale n’a pas hésité à ouvrir ses colonnes à Barro Chambrier dans une interview au style prononcé d’entretien qui a sûrement satisfait ses lecteurs devenus depuis belle lurette, très exigeants car le fond et la forme utilisés tiraient bien que délicatement mais aussi franchement le voile qui couvre fermement le personnage à la fois public parce que politique mais aussi très réservé, qui ne connait ni ne pratique l’exubérance des lambris et dont la parole à débit lent est souvent rare.
Tout y était question et tout y est passé entre l’interviewé et son interviewer, de la redéfinition de département ministériel dont il est en charge à la vie de sa formation politique le Rassemblement pour la Patrie et la modernité (RPM) en passant par sa vision aujourd’hui de la quête du pouvoir absolu, objectif normal de tout parti politique porteur d’ambitions.
Dans cette rencontre avec la presse, l’homme politique a mis sous projecteurs son ministère, ses missions, ce qui a été fait, ce qui se fait et ce que lui et ses collaborateurs, à n’importe quel échelon, se doivent de faire du moins, jusqu’à la fin de la transition.
Le Vice-premier ministre a expliqué que c’est maintenant qu’il faut mettre les bases pour avoir une vision nette et des instruments de navigation adéquats, adaptés et sécurisants pouvant changer l’image et l’existence du Gabon et de ses enfants. Pour Barro Chambrier, le développement du pays passe par l’aménagement des politiques ciblées déconcentrées et décentralisées…
Les lecteurs et analystes de cette sortie d’Alexandre Barro Chambrier ont aisément découvert compris que, pour ce leader politique qui fait partie des premiers de cordée, respecter ses engagements vis à vis de la république et du peuple vaut bien plus qu’une candidature de forme motivée par une certaine forme d’égo surtout si l’objectif recherché est le bien-être du peuple et le développement dans la paix active du bien commun qui est le Gabon vu de l’intérieur et privé vu de l’extérieur.
Le journaliste qui n’est pas allé de main morte a été quelque peu magique, maniant l’incisif et l’apaisement tout en ne se démontant point et face à lui, un homme d’État en bonification permanente, sûrement très habitué aux joutes politiques devant les hommes de médias, droit dans ses bottes quand il s’agit du respect des principes de la défense de la transition, des organes et du Chef de cette transition.
Malgré la déliquescence des finances publiques héritées du pouvoir déchu, celui qui gère la politique d’investissement national semble voir un meilleur avenir car en quelque sorte, l’impossible est en cours de réalisation.
C’est cette audace de l’interviewer et l’assurance de l’interviewé qui, pour moi, a fait le véritable charme utile de cette rencontre dans un professionnalisme avéré. Maintenant, attendons la suite !