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Union sportive de Bitam : le club face aux turpitudes de ses dirigeants  

L’Union sportive de Bitam (USB) traverse depuis quelques jours une véritable crise financière. Une situation qui a eu pour conséquence immédiate un mouvement d’humeur des joueurs du club bitamois, protestant contre le non-paiement de leurs salaires du mois de novembre et de la prime de victoire obtenue lors de leur match contre Vautour Club lors de la 3ᵉ journée. L’équipe dirigeante du club a donc fait un appel à l’aide pour sauver le club. Dans le même temps, son principal manager, Bienvenu Obiang Essono est accusé de gérer de manière opaque les ressources du club mythique des trois frontières.  

Par Sydney Nkwele

Le 10 décembre dernier, privés de leur salaire du mois de novembre estimé à 8 millions de Fcfa au total, les joueurs de l’USB ont entamé un mouvement d’humeur. Une situation qui a eu pour conséquence l’arrêt immédiat des entraînements.

Il faut dire qu’en dépit des 73 millions de francs de subventions récemment accordées par des opérateurs pétroliers, les caisses du club sont désespérément vides après seulement quatre journées de National-Foot 1.

Face à cette situation qui entache la réputation de « l’enfant du peuple », comme il est affectueusement surnommé, le comité exécutif s’est réuni en présence du président du club Bienvenu Obiang Essono pour trouver des voies et moyens pour sortir le club de cette situation en toute urgence. Les dirigeants du club ont donc lancé un appel à contributions publiques pour rassembler 13 millions de francs CFA.

Il faut dire que la crise profonde que traverse l’Union sportive de Bitam remet sur la table l’épineux problème de gestion pittoresque et opaque des fonds par les équipes dirigeantes de certains clubs. Mais le  cas particulier de l’UBS aurait pu être évité. Et du fait des agissements de son président exécutif, Bienvenu Obiang Essono, les contributions  ont cessé.

Il faut dire qu’à Bitam, les contributeurs avaient à plusieurs reprises interpellé les dirigeants sur la gestion de ce club par le neveu de René Ndemezo’Obiang. Au point de solliciter la gestion de ce club par la Mairie.   Pour un club qui a tant  fait pour le football local, il mérite un soutien structuré et des solutions durables.  D’ailleurs,  nombre de supporters du Club estiment que la solution serait la mise en place d’une gestion participative des fils et filles de Bitam.

Pour l’heure, il est urgent que les acteurs du sport, les fans et la communauté se mobilisent à nouveau  pour éviter que l’USB ne disparaisse. Une gestion rigoureuse des finances du club et un projet durable sont gages de la survie de  « l’enfant du peuple ».

 

 

 

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