C’est acté, la signature de l’accord de siège annoncée lors de l’ouverture de la 39e session ordinaire du Conseil d’Administration du Centre africain de management et de perfectionnement de compétences des cadres (CAMPC) a eu lieu le vendredi 13 décembre. Véritable victoire diplomatique, le Gabon compte désormais une nouvelle institution de statut diplomatique dans son environnement de coopération. Cet accord officialise la présence du CAMPC au Gabon et annonce la construction d’un campus à Libreville.
Par Sylvain Obame
Comme annoncé lors de l’ouverture de la 39ᵉ session ordinaire du Conseil d’administration du CAMPC tenue à Libreville un jour avant, le 13 décembre, Michel Régis Onanga Ndiaye, ministre des Affaires étrangères et le Pr Joseph Assi-Kaudjhis, directeur général du CAMPC, ont paraphé l’accord de siège qui marque officiellement le lancement des activités de l’institution au Gabon.
C’est un document de 40 articles répartis sur 10 titres. Ce corpus juridique définit les conditions d’implantation et de fonctionnement du CAMPC au Gabon, il accorde à l’institution des privilèges et immunités nécessaires pour mener à bien ses missions. Ce document marque la construction prochaine d’un campus du CAMPC à Libreville.
La construction du campus à Libreville, véritable hub régional pour la formation des agents publics et cadres, offrira de nouvelles opportunités aux cadres gabonais et africains, leur permettant de se former dans un contexte adapté à leurs réalités professionnelles.
Le problème de financement restera le véritable défi que devront relever les autorités locales et le CAMPC afin de matérialiser la construction du campus de Libreville. Ils devront mobiliser des ressources financières et logistiques nécessaires pour la mise en œuvre de l’accord de siège.
Véritable modèle de coopération intra-africaine, l’accord de siège montre le désir des signataires à se former chez eux et en fonction de leurs réalités. Une forme de panafricanisme louable.
Pour le Dr Savadogo Boubakar, président du Conseil d’administration du CAMPC, « le désir des Africains aujourd’hui est de se développer en se formant selon leurs réalités. Cet accord, fruit de la vision d’une Afrique unie, est une victoire pour tout le continent».
Pour sa part, Louise Boukandou Moussavou, ministre de la Fonction publique, tout en saluant l’esprit de coopération intra-africain a déclaré que «la coopération entre Africains est la clé. L’implantation du CAMPC au Gabon renforce non seulement la formation dans notre sous-région, mais participe également à une stratégie panafricaine de perfectionnement des cadres».
En officialisant cet accord à travers la construction du Campus à Libreville, le Gabon fait son retour par la grande porte au sein de la grande famille du CAMPC vingt ans après. Le Gabon et le CAMPC réaffirment leur engagement envers une Afrique compétente, unie et capable de relever ses propres défis en matière de formation.