Prévu pour ce mardi 10 décembre devant le tribunal de commerce de Libreville, le procès devant mettre en cause , Orabank, Ecobank et UBA Gabon se tiendra finalement le 17 décembre 2024. Ces trois banques commerciales sont désignées comme les complices présumés de l’escroquerie de BR SARL par le collectif des épargnants floués par cette entreprise sulfureuse.
Le Procès qui aura finalement lieu le 17 décembre prochain devant le tribunal de commerce de Libreville mettra en cause Orabank, Ecobank et UBA Gabon, banques désignées comme complices présumés d’escroquerie de BR Sarl, par le collectif des épargnants de BR Sarl, cette microfinance qui aurait floué 18 000 gabonais et font les responsables ont pris la clé des champs.
Le 7 octobre dernier, le Congrès des agents publics, parapublics et privés de l’État (Cappe) a déposé une plainte contre ces trois banques commerciales (Orabank, Ecobank et UBA Gabon) dans l’affaire dite BR Sarl du nom de la microfinance à l’origine d’un scandale financier ayant éclaté, il y a près de 10 ans.
Les raisons de cette plainte à l’encontre de ses trois banques commerciales, selon Emmanuel Mvé Mba, président du Cappe, «se justifie dans la responsabilité de ces banques commerciales sur le mépris des règles régissant l’entrée en relation d’affaires, soit l’ouverture du compte bancaire d’une part ; et sur la transgression des normes gouvernant la relation d’affaires, soit le fonctionnement du compte bancaire d’autre part». «Lorsqu’une banque entre en relation d’affaires avec un client, en l’occurrence pour l’ouverture d’un compte courant, celle-ci est tenue de se renseigner préalablement sur l’identité du client», renchérit-il.
Pour Emmanuel Mvé MBA, les trois structures bancaires ont manqué à l’obligation de se renseigner sur le client. Une obligation qui est imposée aussi bien par la loi gabonaise que par les instances sous régionales d’Afrique centrale, a-t-il indiqué.
Dès lors, le collectif des épargnants de BR Sarl par la bouche du représentant légal le Cappe, considère que les trois banques en relation avec BR Sarl sont tout autant responsables. D’autant plus que fait étrange, la microfinance dont le promoteur se trouve actuellement en exil hors du pays «n’avait pas reçu un agrément de l’État gabonais» avant de commencer à exercer son activité. Cependant, assure le Cappe, BR Sarl «a reçu de ces banques incriminées des autorisations d’ouverture de comptes courants», lui permettant ainsi de «déposer d’importantes sommes d’argent par jour, par semaine et par mois alors même que cette société n’était pas légalement constituée. Ce qui explique aujourd’hui la démarche des épargnants à travers le représentant légal à poursuivre ses banques complices de cette escroquerie».
L’affaire BR SARL, c’est 18 000 victimes parmi lesquelles de nombreux gabonais attirés par des promesses de richesses fulgurantes faites par le promoteur de cette microfinance. On parle d’une somme colossale de 75 milliards de FCFA environ qui aurait disparu en même temps que le promoteur lui-même.