L’acteur politique et membre du Mouvement Ensemble pour refonder la République, Joël Mapangou, a saisi le procureur de la République près le tribunal de première instance de Libreville, pour dénoncer des faits liés à l’ affaire de la mort de Bruno Georges Mboulou Beka, jeune étudiant gabonais qui avait trouvé la mort suite à la violente répression d’un meeting pacifique organisée par Front de l’opposition pour l’alternance au carrefour Rio, dans la lisière du 2e et 3e arrondissement de Libreville. C’était, le 20 décembre 2014.
Par Sylvain Obame
Pour mémoire, le 20 décembre 2014, Mboulou Beka et plusieurs autres jeunes gabonais s’étaient rassemblés à Rio, pour manifester pacifiquement afin d’obtenir le départ du pouvoir d’Ali Bongo. La manifestation politique avait été réprimée par les forces de l’ordre alors qu’elle avait été pourtant autorisée. Puis, finalement interdite pour cause de « trouble à l’ordre public ». Mais elle s’est achevée par des violences ayant fait officiellement un mort et plusieurs blessés.
À ce jour, les conditions de ce décès n’ont toujours pas été clairement élucidées. Si le pouvoir de l’époque a toujours rejeté catégoriquement les accusations indiquant l’orchestration de la mort de ce jeune-homme, il est cependant à relever qu’un médecin légiste avait confirmé que l’étudiant était mort à la suite d’un projectile qui l’avait touché au cou.
C’est donc dans l’optique de relancer cette affaire que le membre d’Ensemble pour refonder la République, a décidé de saisir le procureur, afin que la lumière soit faite sur ce que nombreux acteurs politiques et de la société civile qualifient d’assassinat.
Dans la correspondance adressée au procureur de la République, Joël Mapangou relate les détails de cette mort brutale. Pour appuyer sa dénonciation, il revient sur la déclaration, en 2016, de l’ancien candidat Bertrand Zibi Abeghe, qui citait nommément des personnalités qui, selon ses dires, auraient été à la manœuvre de cette répression. Accusé injustement durant cette période, Joël Mapangou indique que « les auteurs de cet assassinat se trouvaient ce jour à bord d’un véhicule immatriculé 131 MDN ».
Le parquet de la république est fortement attendu sur ce dossier qui, 01 ans après continue de faire couler beaucoup d’encre et de salive. La première réponse à cette affaire pourrait être connue, le 19 décembre prochain.