Annoncée par le CTRI, la composition du comité de rédaction du prochain code électoral, est mal appréciée par les acteurs de la Société civile. Selon certains leaders, l’objectif principal d’un nouveau code pénal est de redonner confiance aux Gabonais pour une meilleure participation aux élections politiques.
Or, le fait de nommer, en majorité, les hommes politiques et les pratiquants du droit, sans impliquer la société civile, les mêmes causes pourraient produire les mêmes effets, estiment certains leaders de la société civile rencontrés par notre rédaction.
Au sortir du référendum de novembre dernier, le taux d’abstention a montré le désamour réel et inquiétant qui existe en réalité depuis plusieurs années entre les gouvernants politiques et les populations. Pour ne pas retomber dans les mêmes travers, la société civile demande au chef de l’État de rectifier le tir.
C’est du moins ce que pense Alain Zue Ndemezo’O, Président de l’observateur National des Élections Libres et Transparentes (ONELT), « le Chef de l’État ne doit pas être induit en erreur. S’il y a effectivement les politiques et autres acteurs dans cette commission, il est important que la société civile y soit aussi pour conforter et gagner la confiance des Gabonais qui s’éloignent davantage des urnes ». Pour lui, les Gabonais croient encore que leurs voix ne sont pas prises en compte, « car l’organisateur des élections le fait tout seul, sans associer les autres Gabonais capables de garantir la transparence ».
Déjà, d’autres voix s’élèvent pour demander la mise en place d’une commission indépendante électorale pour les prochaines joutes électorales.
« Le Chef de l’État doit donc permettre à la société civile de prendre part à la rédaction du nouveau code électoral que les gabonais souhaitent juste pour des élections libres et démocratiques », souligne monsieur Ndemeozo’O.