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Grève à Comilog : le Chef de l’État sollicité par les grévistes

Depuis août 2024, la Compagnie minière de l’Ogoué (COMILOG), filiale du groupe ERAMET traverse une crise aux multiples rebondissements. Malgré les bonnes intentions multipliées par la direction générale pour trouver un meilleur terrain d’entente avec les employés, les syndicalistes ont opté pour la radicalisation. A l’issue d’une assemblée générale tenue le 2 décembre à Moanda, une nouvelle grève illimitée a été lancée. Les grévistes sollicitent l’arbitrage du Chef de  l’État.

Par Sylvain Obame

Le 3 décembre, à l’issue de l’Assemblée générale du collectif des syndicats de l’entreprise minière, une grève illimitée pourtant suspendue le 27 septembre est reconduite.

Cette énième grève est l’expression du ras le bol des employés face au mutisme des autorités face à leurs revendications qui datent, pour la plupart de 2019, et qui tournent autour de la révision globale des conditions de travail; la prise par la direction des engagements fermes  au sujet  de la prime de résultats 2024; la coupure de subventions aux syndicats est également citée dans le chapelet des revendications.

Les grévistes ont décidé d’entrer en grève illimitée jusqu’à l’intervention du Président de la Transition. « Les agents sont repartis au piquet de grève ce matin parce qu’après l’échec de la médiation, les travailleurs ont décidé que désormais leurs revendications soient traitées directement par le président de la Transition. Nous avons donc écrit au Chef de l’État le 14 octobre, le 1er courrier pour présenter la situation. Celui-ci est resté lettre morte. Deux semaines après, les partenaires sociaux et les secrétaires généraux ont réécrit au chef de l’État, ce dernier courrier de rappel est resté lui également sans suite. Ensuite, nous avons tenu un point de presse pour interpeller une énième fois le numéro un gabonais pour régler ce différend. Mais jusqu’à cette date, n’ayant obtenu aucune réaction de ce dernier, les travailleurs ont décidé de suspendre les activités sur l’ensemble du territoire national », a déclaré Brice Ngomanda, le secrétaire général du syndicat maison, le Synatex.

Se voulant toutefois légaliste, les syndicalistes ont assuré de la mise en place d’un service minimum. Mais la majorité des installations de la COMILOG sera à l’arrêt le temps de cette grève.

L’administration de la Comilog à Libreville se garde de tout commentaire sur la situation, car n’ayant pas reçu l’accord de Moanda.

 

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