Trois mois d’enquête ont suffi pour déférer le président directeur général de la Poste S.A à la prison centrale de Libreville, pour une gestion « flou » de l’entreprise.
Par Sydney Nkwele
Le 2 décembre, le PDG de la Poste S.A. a été écroué à la prison centrale de Libreville. Les reproches qui lui sont faits, et à dix de ses collaborateurs les plus proches, se résument en une gestion financière opaque de la banque parapublique.
Suspendu de ses fonctions le 4 septembre par le Ministre de la Communication et des Médias, Laurence Ndong, le PDG de la Poste S.A nommé le 23 octobre 2023 avait pour mission de redresser une entreprise paralysée par les précédentes gestions. Il n’en fit rien, ce dernier va par contre asphyxier cette boîte déjà malade. Il sera très vite au cœur d’un détournement collosal de fond de près de 300 millions de FCFA issu de malversations.
La direction générale déchue est aussi accusée d’alimenter les activistes, à travers les documents administratifs, que ces ces relayaient dans les réseaux sociaux. Une faute administrative condamnable.
D’après Média Afrique News « De 2015 à ce jour, l’enveloppe décaissée par le Trésor public pour la charge salariale n’aurait pas changé d’un iota, soit 600 millions de FCFA le mois tandis qu’avec les départs volontaires en cascade et les décès, la masse salariale a, considérablement chuté pour se situer à 300 millions de FCFA le mois »
C’est l’actuel directeur général adjoint de la Poste S.A, Parfait Martin Peke qui aurait dévoilé et dénoncé ces malversations. Il va découvrir également que, Jean Eric Raynard Ndama avait rehaussé son salaire de 10 à 12 millions de FCFA.
Soulignons que la Posté S.A malgré les changements de son top management est en proie à de nombreuses difficultés, entre autres: le retard de paiement des droits des anciens employés, l’incapacité de rembourser les épargnants de la POSTEBANK depuis 2014 et les déficits financiers.