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Gabon : Delta Synergie et Oyima dans le viseur du général président

Le 25 Novembre, la Task Force chargée de l’apurement de la dette de l’État envoyait un courrier rédigé par le conseiller présidentiel franco-andorran Pierre Duro à la Direction de Delta Synergie. La missive exige de Delta Synergie de céder à l’État toutes ses participations (9,91%)  au sein de de BGFIBANK Holding Corps en contrepartie de la cession de l’audit en cours sur ses activités.

Un courrier émanant de la Task-Force présidentielle a ouvert les hostilités. Celui-ci exige de Delta Synergie, la cession à l’État de ses parts au sein de BGFIBANK, en contrepartie de la suspension de l’audit en cours sur ses activités.

Une proposition appuyée par Brice Clotaire Oligui Nguema lors d’un entretien qui s’est ténu au Palais de Bord de Mer le 23 Novembre dernier. Le Président de la Transition met ainsi la cheffe du clan Bongo face à un dilemme : abdiquer et perdre son contrôle sur la première banque d’Afrique centrale, bras financier de Libreville, ou résister au risque de mettre en péril l’existence de la holding familiale fondée par l’ancien président Omar Bongo. Pascaline Bongo a jusqu’au 6 Décembre pour donner sa réponse.

Outre la Delta Synergie, le PDG de BGFIBANK, depuis 1985, est dans le collimateur de Brice Clotaire Oligui Nguema. Henri Claude Oyima, d’abord soutien d’Oligui aux premières heures du Putsch d’Août 2023, s’était révélé comme un précieux allié. Il avait ouvert au militaire son carnet d’adresses et fait sa promotion auprès des opérateurs économiques, selon nos sources. La relation entre les deux hommes s’est peu à peu effritée à cause des supposées ambitions présidentielles du bnaquier. La rupture est désormais proche. Des rumeurs d’un remaniement pourraient donc éloigner Oyima de la tête de BGFIBANK au profit d’une nomination symbolique au Gouvernement.

Le projet de reprise de BGFIBANK par l’État à travers l’acquisition des parts de la Delta Synergie et l’intérêt pour les participations d’autres actionnaires influents tels qu’Oyima, pourrait attiser des tensions vives avec Brazzaville où le clan Sassou Nguesso est présent dans le capital de la banque via Yao Corp.

 

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