Alors que le régime déchu jamais sur l’exploitation du gisement de fer de Belinga en 2022, l’actuel ministre des Mines du gouvernement de la transition, Gille Nembe, n’a rien éludé sur ce sujet dans un entretien exclusif accordé au quotidien l’Union en début de semaine. A en croire le membre du gouvernement, Belinga est toujours en phase dite d’exploration. Et au regard des contraintes exposées par M. Nembe, son exploitation n’est pas pour bientôt.
Si les autorités de la transition semblent être confiantes sur l’exploitation du gisement du fer de Belinga, au sein de l’opinion beaucoup s’interrogent sur le retard pris pour un gisement découvert en 1895 et qui est estimé comme étant le plus important dans le monde avec entre 800 millions et 1 milliard de tonnes. Qu’est ce qui peut expliquer le retard de son exploitation, qui, selon le membre du gouvernement, va créer de l’emploi et contribuer au développement du pays?
Si l’ancien régime avait indiqué en 2022 que son exploitation était effective, pour l’actuel ministre des Mines du gouvernement de la Transition, il n’en est rien. « L’exploitation du site n’a pas encore démarré », a fait savoir Gille Nembe dans le quotidien l’Union. D’ailleurs, a-t-il ajouté tout stupéfait, « à ma prise de fonction, j’ai été surpris d’apprendre que Belinga était en exploitation que la mine faisait deux millions de tonnes de production. Et je me suis posé la question, comment est-ce qu’on peut sortir deux millions de tonnes de Belinga sans que les Gabonais ne s’en perçoivent ».
Et le membre du gouvernement d’affirmer qu’il n’y a toujours pas d’exploitation. Selon Mr Nembe, le site Belinga est encore en exploration; une étape selon le patron des Mines au Gabon, qui peut être définie comme l’ensemble des travaux qui préparent l’exploitation de mine.
Toutefois, si le ministre reste confiant de son exploitation dans les années à venir, « nous travaillons pour accélérer le calendrier en nous impliquant de manière active dans la recherche de solutions financières et techniques pour permettre une ouverture plus rapide. En revanche, comme pour toutes les mines, il faut des préalables ».
Parmi ces préalables, il y a entre autres ; une source d’énergie, des moyens de communication, un port. « Dans le cadre de Belinga, affirme le ministre des Mines, une centrale hydroélectrique de 250 à 300 mégawatts qui nous permettra d’alimenter les opérations de traitement et le chemin de fer que nous voulons électrique ».
Pour son exploitation, le port d’Owendo paraît petit et déjà occupé par d’autres pulsateurs. « Quand on fait du fer de manière rentable, il faut des bateaux de 200 milles tonnes, alors que le Port d’Owendo n’est pas capable d’accueillir des bateaux de plus 60-65 milles tonnes ».
Selon les explications du ministre des Mines, pour exploiter un gisement, « il faut déjà effectuer une campagne de son sondage extensive. Ce sont des prélèvements que nous effectuons et que nous analysons pour voir jusqu’où s’étend le gisement et quels sont les teneurs. Même si les résultats à date sont très prometteurs, nous n’avons même pas encore la définition complète du gisement. Nous sommes entre 30 et 50% du programme des sondages, Vous comprenez que ce que certains ont affirmé il y a un an, que le gisement est en exploitation n’est pas avéré », a fait savoir, monsieur Nembe.
Autant dire que l’exploitation du fer de Belinga n’est pas pour demain.