Pour revitaliser les subdivisions du pays des Travaux publics et pour booster le secteur agricole dans le pays, le président de la transition a procédé, le 24 novembre dernier, à la remise des engins lourds aux ministères des Travaux publics et à celui de l’agriculture. Objectif de ces dotations dont la deuxième phase sera remise bientôt: répondre de manière urgente aux besoins des populations.
La cérémonie s’est déroulée dans la commune d’Owendo, la présence d’une bonne brochette des membres du gouvernement, dont le premier ministre de la transition Raymond Ndong Sima. C’est donc, le chef de l’Etat en personne, qui a procédé à la remise des moyens roulants et autres engins lourds. Il s’agit d’un investissement de plus 75 milliards. Ambition d’une telle opération, rendre actives les subdivisions du ministère des Travaux publics, dépourvues depuis des décennies de matériels. Toute chose à l’origine de la dégradation du tronçon routier à travers le pays.
Il en est de même du secteur de l’agriculture, lui aussi en perte de vitesse dans le pays. Une situation qui ne peut rendre le pays dépendant de l’extérieur. A travers cette importante dotation, les autorités de la transition, dont le chef de l’Etat, le général de Brigade Brice Clotaire Oligui Nguema, il est question de rendre très attractif ce secteur.
«Ce jour solennel marque le redémarrage effectif et inconditionnel des opérations d’entretien de nos routes en terre», a déclaré le général Flavien Nzengui Nzoundou. Lequel a souligné qu’au Gabon, c’est près de 8000 kilometres de route qui sont en très piteux état. Il s’agit donc pour lui, des engins, indispensables pour restaurer la connectivité entre les provinces et permettront de les désenclaver.
Pour le patron de ce département (agriculture), Jonathan Ignoumba, « c’est noël avant l’heure ». Et pour cause, a-t-il souligné, «Un département longtemps négligé, sous-estimé parmi les priorités économiques et politiques menées ces dernières décennies». Il s’agit donc pour lui, d’une dotation importante, laquelle va permettre de relancer le secteur agricole.
Une initiative assez louable pour un pays, devenu depuis belle lurette, dépendant de l’extérieur. Toute chose qui ne peut, à moyen et long terme, que soulager le panier de la ménagère. Et Mr Ignoumba de rappeler l’importance de l’agriculture pour la diversification de
l’économie. Selon lui, ce secteur pourrait générer des revenus importants et offrir des opportunités d’emploi. «Nous devons désormais être la fourmi travailleuse et non la cigale chantée», a conclu le ministre. Il en a donc appelé à une mobilisation pour la révolution verte dans le pays.
C’est un marché à plusieurs dizaines de milliards de francs CFA qui a été signé avec l’entreprise Ebomaf, permettant l’acquisition de matériel roulant et d’équipements nécessaires à l’entretien routier. Parmi les engins livrés figurent des niveleuses, des chargeurs, des bulldozers, des pelles hydrauliques et des camions-bennes.
