Jusque-là muet sur le projet constitutionnel qui sera soumis au peuple le 16 novembre, l’Union pour la démocratie et l’intégration sociale s’est prononcé le jeudi 14 novembre à Libreville, dans le cadre d’une déclaration lue par son président Hervé Patrick Opiangah. Pour cette formation politique, « nous devons voter NON pour donner au peuple le pouvoir ».
Décision assez surprenante que celle que vient de prendre l’Udis de Hervé Patrick Opiangha. Pourtant partisan du coup de la libération et ancien ministre des Mines dans le premier gouvernement de la Transition, pour Hervé Patrick Opiangha, ce projet de Constitution n’est pas bon. C’est pourquoi, « nous disons NON, NIET, KALI, ZÈLE, KOKO, MEBICHI, NESSI, MA’AMA, NGUEMBE ».
Pour l’Udis et son président, « si nous voulons la Constitution que nous méritons, alors mobilisons-nous pour un NON de dignité, un NON démocratique, un NON qui à lui seul signifiera qu’une page est belle et bien tournée en Terre bénie du Gabon. Votons NON pour rendre au PEUPLE LE POUVOIR ».
En revanche, pour cette formation politique « voter le OUI, c’est refuser de tourner la page. Voter le OUI, c’est refuser de transformer l’essai du 30 août 2023 au profit du peuple. Voter le Oui c’est nous, « éloigner de l’essor, vers la félicité. Nous pensons d’expérience au sein de l’UDIS, que les grands moments de l’histoire appellent de grandes équipes, pour de grandes décisions, animées par de grandes valeurs ».
Durant la déclaration de presse à la chambre de Commerce de Libreville, Hervé Patrick Opainga, s’est dit surpris de voir de toute cette agitation pour le Oui, « alors qu’il ne devrait s’agir que d’un plébiscite naturel par le peuple, et de sa supposée propre volonté, exprimée au Dialogue National dit inclusif, à travers ses 38.000 contributions. N’est-ce pas interpellant de penser devoir demander avec autant d’insistance au peuple, ce que le peuple aurait lui-même souhaité et formulé ? ».
Opiangah et Oligui Nguema, un deal qui n’a pas marché ?
S’il est logique pour un citoyen de s’exprimer pour ses choix, la déclaration d’Hervé Patrick Opiangah sonne comme une vengeance à l’ endroit du président de la transition. De par sa tonalité et surtout, son ton. . Que reproche Opiangah au Comité pour la transition et la restauration des instututions? « Excellence Monsieur le Président de la Transition, Mon Général, ce n’est pas ce qu’on s’est dit ! » De quoi s’agit-il ?
Aux parlementaires, réunis en assemblée constituante et gouvernement, aux sages et aux forces de l’ordre et de défense, Hervé Patrick Opiangah, reste débutatif sur les 801 amendements. « En quoi donc ont consisté vos 801 amendements ? Mesdames et Messieurs les membres du Gouvernement de la Transition, est-ce bien cette pilule amère que vous avez décidé de servir à vos concitoyens, aux motifs que la plupart d’entre eux ne liront pas le texte ? « Mesdames et Messieurs les sages et dignitaires de la République, est-ce bien là un héritage digne de notre hymne national la Concorde ? « Mesdames et Messieurs des Forces de défense et de sécurité, jurez-vous que ce texte respire l’honneur et la fidélité à la Patrie ? »