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Référendum : Taux de participation: un défi à relever !

Les dernières élections tenues au Gabon sous le régime déchu, ont toujours connu des taux de participation faibles ou fabriqués dans les officines politiques. Après l’acte du 30 août 2023, le référendum du 16 novembre prochain paraît comme un test grandeur nature sur la nouvelle et réelle implication des Gabonais au vote. 

 À la question de savoir comment le ministère de l’Intérieur et de la sécurité, désormais principal organisateur des élections, à partir du futur référendum, compte s’y prendre pour faciliter les Gabonais en âge de voter et inscrits dans leurs localités respectives d’aller remplir leur devoir,  le ministre Hermann Immongault, a indiqué que cette préoccupation  reste à l’étude. Il ne croyait pas si bien dire.

Car, le scrutin référendaire du 16 novembre prochain se déroule dans un contexte particulier: il se tient pendant l’année scolaire, donc aux antipodes des élections antérieures qui, elles, se déroulaient pendant les grandes vacances, période où généralement  chacun se trouve  dans son fief électoral. De plus, novembre étant un mois de forte pluviométrie au Gabon, avec toutes les conséquences que cela peut entraîner, notamment les voies de communication difficilement praticables, tout cela peut constituer un sérieux obstacle pour ceux qui veulent aller voter.

Pour éviter de retomber dans les mêmes travers politiques d’antan (phénomène des boeufs votants), l’État neutre devrait mettre en place des mécanismes qui faciliteraient la mobilité des électeurs vers leurs lieux électoraux. Laisser les hommes politiques le faire où tout autres responsables d’association mettraient le CTRI et le gouvernement de la transition en porte à faux avec l’idéal qu’ils prônent pour le nouveau Gabon

On peut avoir tout l’engouement du monde à aller voter, mais si un Gabonais lambda inscrit à Moulengui Bindza, Pana, ou Iboundji est confronté à la difficulté matérielle, voire financière de se rendre dans son fief électoral,  il ne peut opérer aucun miracle. D’où la nécessité pour l’État de mettre en place des mécanismes pour faciliter les citoyens à voter, si réellement, le CTRI et le gouvernement veulent réussir ce pari du taux de participation, à la dimension de l’adhésion du peuple à leur avènement au pouvoir.

Dans une élection ouverte à laquelle les observateurs étrangers seront présents, le taux de participation  de la dernière présidentielle organisée par un régime qui a été chassé du pouvoir doit être bien au-delà des 56,65℅ que le Conseil gabonais des élections (dissous) avait officiellement annoncé lors de la présidentielle de 2023 qui mis le feu aux poudres.

En tout cas, les arguments ne manquent pas pour que les Gabonais aillent massivement approuver la nouvelle Constitution issue d’une transition, jusque-là, réussie. En effet, autant le chronogramme fixé à leur arrivée au pouvoir est respecté, autant le CTRI a, non seulement, séduit les populations sur les réalisations socio-économiques. Ici, le projet de constitution qui lui-même contient des innovations très positives pour l’avenir du pays.

Des indices favorables au regain d’intérêt des populations à aller  massivement voter comme lors des scrutins post conférence nationale de 1990.

 

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