Bien que déjà interdite il y a plusieurs mois, l’image du président de la transition est à nouveau abusivement utilisée par les partis et autres associations. Surtout, au moment où le pays s’apprête à aller au Référendum de novembre prochain.
Devenu un moyen pour un appel de phare aux militaires au pouvoir, l’image du président de la République, dans différentes manifestations politiques, semble ne pas arranger le Comité pour la transition et la restauration des institutions. S’il avait déjà dénoncé cet état de fait et l’interdire il y a plusieurs mois, le lundi 21 octobre dans la nuit, le porte-parole du CTRI, le colonel Ulrich Manfoumbi Manfoumbi, est revenu à la charge dans le cadre d’un communiqué. Dans lequel, les militaires, déplore « l’activisme de certaines formations politiques et associations de tout genre affirmant soutenir le CTRI, utilisant à tort et à travers l’image du chef de l’État ou appelant à voter le ‘Oui’, alors même que la campagne référendaire n’est pas ouverte».
Pour le Ctri, «l’image du chef de l’État symbole de l’unité et de la souveraineté nationale». C’est pourquoi, pensent les militaires, l’image du patron du CTRI ne saurait donc être utilisée à des fins politiciennes. Une attitude, soulignent-ils, qui ressemble à «des pratiques d’un autre temps», qui pourrait mettre en mal le processus démocratique. Ou encore le processus de restauration des institutions.
Pour le processus en cours, dont le prochain référendum, le CTRI conseille aux partis et autres associations de laisser le peuple s’exprimer lui-même, et à ne pas mêler le CTRI et le chef de l’État à leur activisme». Il invite les Gabonais «à faire preuve d’humilité de tempérance et de responsabilité en s’engageant dans un véritable débat démocratique constructif et respectueux des différences loin de toute forme de dénigrement ou de manipulation».