Une grande assemblée générale est prévue ce lundi matin au siège de la Société gabonaise des services, située à Acae, dans le cinquième arrondissement de Libreville. Animée par les trois syndicats maison, cette rencontre, selon une note parvenue à notre rédaction en fin de semaine dernière, pourrait aboutir à une grève générale illimitée.
Ayant déposé un préavis de grève depuis mai dernier, et alors qu’ils ont accordé 5 jours supplémentaires, le 04 octobre dernier au siège de la Cosyga, à la direction de satisfaire les points inscrits dans le cahier de charges, les agents de la Société gabonaise des services tiennent ce lundi 14 octobre, au siège de leur entreprise, une assemblée générale. Selon les syndicats, cette rencontre a pour ambition de décider ou pas du déclenchement d’une grève illimitée.
Parmi les points de revendications, il y a entre autres, les mauvaises conditions de travail et de vie, des retards de salaire et le silence de la direction générale. Le 04 octobre dernier, au siège de la Cosyga, la coalition des syndicats de cette entité avait, lors d’une conférence de presse et dénoncé les maux qui minent cette maison. La coalition avait laissé 5 jours à la direction de réagir. Mais sans succès.
« Nous ne pouvons pas comprendre qu’on vienne nous dire que l’entreprise connaît une situation financière difficile, alors même que lorsque vous regardez le train de vie de certains membres de la Direction générale, vous avez l’impression que ce sont tous des ministres », a fustigé Benoît Asse, président du Syndicat national des travailleurs de la SGS (SYTRASS).
En plus des maux qui minent cette entreprise membre de Delta Synergie, le personnel pointe du doigt l’absence des décorations. Toute chose, ont souligné les agents, qui est aux antipodes de l’article 08 du Code du Travail Gabonais. Dans ce chapelet de revendications, les cotisations sociales à la CNSS et a la Cnamgs ne sont pas en reste.
« Ça fait plus de 5 ans que nous sommes dans cette affaire, rien ne bouge, rien n’avance », s’est indigné Ambroise Motsounga, Secrétaire général du syndicat des employés de la SGS (SYESGS). A côté de ces revendications, lors de cette conférence de presse, les agents avaient fait allusion à une « gestion scabreuse qui clochardise les employés et trouve des solutions à la misère ».
Face à une direction qui fait le mort, le personnel de la SGS a entamé une procédure visant les autorités du travail au Gabon et à la justice. « Ce qui nous étonne aujourd’hui, c’est que malgré tout, la procédure reste bloquée, donnant l’impression que le ministre du travail a fait un rétropédalage », a déploré Ambroise Motsounga. Lequel a appelé à la rescousse, le président de la Transition, Brice Clotaire Oligui Nguema.
De son côté, dans un communiqué paru dans la presse, la direction assure être favorable au dialogue et à œuvrer pour le bien-être de son personnel.
A suivre.
