Taiseuse durant un an, du moins depuis la prise du pouvoir par les militaires, dont-elle espérait voir une amélioration sur le cas des retraités au Gabon, le 27 septembre dernier à Libreville, l’Association nationale des retraités du Gabon (ANAREG) est sortie de sa réserve. L’Anareg a dénoncé le fait qu’un an après l’arrivée du Comité pour la transition et la restauration des institutions, la dignité des retraités n’a pas été restaurée.
Au Gabon, les retraites ou du moins les personnes du troisième âge n’ont pas été prises en considération dans le plan des militaires ayant renversé le pouvoir d’Ali Bongo. Le 27 septembre dernier à Libreville, l’Association nationale des retraités du Gabon (ANAREG) est montée au créneau pour dénoncer cet état de fait.
«Nous avons voulu observer, voir ce qui se passe, faire l’analyse des choses et puis au bout d’un an, revenir pour essayer de faire un petit bilan de ce qui s’est passé, si ce bilan-là conduisait réellement à l’amélioration des conditions de vie des retraités ? Malheureusement, notre constat est amer : il n’y a eu aucune amélioration des conditions de vie des retraités», a déclaré Joseph Mbou Ossamy, vice-président de l’Anareg chargé du secteur public.
Parmi les maux qui préoccupent les retraités, il y a entre autres : la violation des droits sociaux des retraités, le non-respect de la hiérarchie des textes, le traitement discriminatoire et le ressenti général des retraités du secteur public.
«Maltraités comme ils le sont depuis de nombreuses années par les gouvernants successifs, les retraités se sont résolus à prendre, à contre cœur, les miettes qui leur ont été servies. Il se trouve, hélas, que ceux mis à la retraite depuis cette promulgation n’en ont pas bénéficié malgré les dispositions en vigueur relatives aux pensions», a fait savoir Mbou Ossamy.
Pour les retraités affiliés la Caisse nationale de sécurité sociale, cette entité bien que toujours à palabre, a connu une amélioration depuis l’arrivée des militaires, ont reconnu les retraités. C’est en tout cas, ce qu’a fait savoir Bernadette Owono Mba, le président exécutif du bureau de l’Anareg «Avec l’arrivée de la nouvelle direction au sein de cette institution, un effort est fait pour que les pensions vieilles soient payées à date échue, les retards pour le paiement des premières pensions et ceux de certaines pensions sont en train d’être progressivement soldés ».
Pour l’Anareg, les seules solutions qui pourront restaurer la dignité des retraités sont entre autres : reverser les cotisations collectées, voire éponger leurs dettes, aux fins d’améliorer la liquidité des caisses à leur résilience ; proposer les réformes structurelles et les équilibres advenus ; proposer et aider l’État à l’extension de la couverture sociale à d’autres couches de la population non encore couvertes par un régime de sécurité sociale.
