C’est à contre-courant de la sacralisation de l’homosexualité votée à l’Assemblée nationale, sous Ali Bongo, et qui avait provoqué l’indignation au sein du peuple gabonais. Qui ne comprenait pas l’obstination de ce pouvoir à vouloir légaliser l’homosexualité au Gabon.
Par LMA
La nouvelle mouture de la constitution gabonaise s’inscrit aux antipodes des considérations homosexuelles qui avaient pignon sur rue sous le pouvoir « émergent » d’Ali Bongo. En vérité, le coup du 30 août 2023 a remis au goût du jour les valeurs de la famille. Ainsi, dans la nouvelle mouture de la constitution, il est disposé, article 25: » La famille est la cellule de base naturelle de la société ; le mariage, Union entre deux personnes de sexe différent, en est le support légitime « .
L’article 26, lui, précise que » L’État réaffirme son attachement à la politique de natalité « . Des dispositions qui viennent tordre la coup au projet de loi du régime déchu adopté par le Parlement en 2020 – il annulait à l’époque, un amendement du Code pénal voté tout juste un an plus tôt et qui criminalisait l’homosexualité. Portée par l’ancienne première dame Sylvia Bongo Ondimba, la réforme de 2020 a réveillé les passions et s’est heurtée à l’hostilité d’une partie de la population. A l’Assemblée nationale, quarante-huit députés avaient voté en faveur du texte, vingt-quatre contre, et vingt-cinq s’étaient abstenus.
Pour beaucoup, la fin du régime a mis un terme et a sonné le glas de cette réforme. Elle a eu le mérite du retour sur cette dépénalisation. Le pouvoir de transition n’a pas tremblé.
Si pour nombre de Gabonais, le vote au prochain référendum suscite encore des débats, c’est le comble de la démocratie, la pénalisation de l’homosexualité devrait être une raison suffisante pour le oui. Pour la reconquête de nos valeurs culturelles.
