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Editorial : Le message subliminal pour le Oui !

A mesure qu’on se rapproche du référendum programmé pour se tenir au dernier trimestre de cette année, les débats se font rudes entre les partisans du Oui et du Non à ce scrutin qui est une étape importante de la transition actuelle du pays. D’abord, sur le plan politique, plusieurs voix se sont élevées pour condamner avec la dernière énergie, la loi électorale présentée par le gouvernement au Parlement, estimant que ce cadre juridique ramenait le pays sous le parti unique.

Par Jean Yves Ntoutoume

En effet, cette loi excluait les représentants des partis politiques dans les centres de vote. Il a fallu quelques explications, pour comprendre que cette loi ne concernait exclusivement que le référendum, où aucun parti ou autre personnalité n’est en course. Et que pour les élections générales marquant la fin de la transition, une autre loi électorale verra le jour.

Ici, le débat oppose actuellement les partisans du Oui et du Non. A ce sujet, certains disent attendre pour lire de fond en comble, la mouture finale de la nouvelle Constitution pour se faire une idée sur la question. Quand d’autres jouent aux intellos et savants sur la question référendaire. D’autres encore, plus virulents, sont même déjà en campagne pour le Non, afin de contrer le Président de la transition qui demande aux populations de voter pour le Oui à ce scrutin.

Sans connaître les réelles intentions des partisans du Non, la question qu’on peut se poser est la suivante : et si les résultats des élections du 30 août 2023 étaient passés tels que proclamés par l’instance habilitée, où serait le Gabon aujourd’hui ? Si après avoir proclamé Ali Bongo vainqueur à la présidentielle de 2023, et la répression qui devait s’en suivre, que serait devenu le Gabon? Quand on sait ce qu’il s’est passé le 31 août 2016 au QG du candidat de l’opposition Jean Ping.

Sans langue de bois, ni hypocrisie, le 30 août a été pour la grande majorité des Gabonais, un véritable ouf de soulagement, pour ne pas dire une libération. Cette date a permis au Gabon de se débarrasser d’un régime cruel humainement et économiquement parlant. Vouloir aujourd’hui débattre sur le Oui ou le Non au référendum, sans tenir compte de ce passé lugubre dénote de la mauvaise foi qui animent très souvent plusieurs peuples africains. Une attitude qui, malheureusement, a toujours été à l’origine des bonnes occasions ratées. Avec pour conséquence, le sous-développement galopant que connaîssent aujourd’hui plusieurs pays du continent noir.

Dans le Gabon post régime Bongo/PDG, on voit en moins d’un an que le pays bouge dans le sens de l’amélioration des conditions de vie des populations, sans distinction. La véritable question subliminale au futur  référendum est de savoir : est-ce que les populations disent Oui ou Non au nouveau dynamisme impulsé dans le pays, depuis que le Comité pour la transition et la restauration des institutions et son chef, le général de division Brice Clotaire Oligui Nguema, président de la transition, sont aux commandes du pays? Pour ceux qui ne défendent pas les intérêts égoïstes, la réponse est normalement Oui.

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