A peine nommés et pourtant en conseil des ministres et par décret du président de la transition, le président du Conseil d’administration et le directeur administratif et financier du Bureau gabonais des droits d’auteurs et des droits voisins, sont plutôt décriés par les acteurs culturels. Lesquels demandent au président de la République de les démettre de leur fonction. Selon eux, Emmanuel Jean Didier Biyé et Axel Clyde Nzé Doumingou, ne peuvent prospérer les droits d’auteurs au Gabon.
Pourtant, depuis la mise en place et malgré le fait que le Bureau des droits d’auteurs et des droits voisins soit dirigé par les experts du domaine de la culture et des questions des droits d’auteurs, le Bugada n’a jamais ou décoller. Jusque-là, aucun artiste, auteur, compositeur et autres créateurs des œuvres de l’esprit, ne vit grâce aux revenus de leur création. Et alors que les autorités de la transition ont instauré un nouveau souffle avec la nomination des nouvelles personnalités, voilà que ces dernières sont elles aussi récusée par les créateurs des œuvres de l’esprit. Selon ces créateurs, Budaga, entre les mains Emmanuel Jean Didier Biyé et Axel Clyde Nzé Doumingou, il s’agit « des personnes dont les compétences en matière du droit d’auteur et des droits voisins ne sont nullement avérées ».
Pour les évincer de leurs fonctions, les créateurs des œuvres de l’esprit ont signé une pétition devenue virale sur la toile, Dans cette missive, ils dénoncent ces nominations qui sont selon eux « en contradiction avec des dispositions du nouveau décret portant réorganisation du Bureau gabonais du droit d’auteur et des droits voisins qui ne prévoient pas de Direction administrative et financière (DAF), mais plutôt une Direction administrative et des ressources humaines, ainsi qu’une Direction des finances, de la comptabilité et du patrimoine ».
Avec ces nominations estiment les créateurs des œuvres de l’esprit, il s’agit d’une « mort programmée du BUGADA, comme ce fût le cas pour la défunte Agence nationale de promotion artistique et culturelle (ANPAC), servant de vache à lait d’une caste n’ayant contribué ni de près ni de loin à la lutte pour les droits d’auteurs, encore moins soutenu leur cause ».
Pour remettre de l’ordre dans ce qu’ils qualifient de pilotage à vue, ils ont dans leur missive demandée au président de la transition d’annuler sans aucune autre forme de procès, ces nominations.
Il faut surtout dire que cette montée de colère fait suite a une proposition de nominations émise par ces créateurs lors d’une Assemblée générale tenue en début du mois de juin au musée national. Lors de cette rencontre, ils avaient proposé le général Etienne Madama ou encore l’artiste musicien Jean Ondéno Rébiéno, comme Président du conseil d’administration du Bugada. Derrière ces nominations, les créateurs des œuvres de l’esprit y voient la main noire du ministre de la Culture et des Arts, le Dr André Augand, qui semble, lui aussi, ne pas être dans son élément.