Depuis les assises organisées par les militaires du CTRI baptisées » Dialogue national inclusif » de la commune d’Akanda, certains thèmes et finalement recommandations issues de cette messe au départ inaudible puis confuses et à la fin, différemment appréciées, ne cessent de diviser à tort ou à raison, toutes les couches sociopolitiques du pays au point d’impacter le modèle sociétal gabonais. Certes, de telles rencontres ouvertes à toutes les Psychologies et éducations qui, à la fois se côtoient tout en s’évitant parce que trop distancés de par leurs approches et visions patriotiques.
Par Jean Hilaire Biteghe
Les assises du dialogue national inclusif ont soulevé certains points que les politiques ont du mal à ranger dans un casier clairement identifié, soit elles sont nationalistes, populiste, patriotiques, sociologiques, anthropologiques, émotionnels, théâtral, clownesques ou sauvageons. Le rendez-vous d’Agondgé du CTRI a du moins eu le mérite de ne laisser personne indifférent, du doute sur l’authenticité des résolutions remises au Président de la transition le général de brigade Brice Clotaire Oligui Nguema, numéro Un du CTRI, artisan en chef de la réussite de cette période d’exception et principal et
presque unique personnalité à rendre des comptes après cette durée que prendra la transition, aux critiques pour beaucoup, formulées par des politiques en perte de vitesse ou de vision qui, pour ne pas mourir politiquement en sombrant dans l’oubli de l’histoire, se sont lancés, se lancent et projettent se lancer dans des diatribes peu convaincantes de la critique, de la morale et du rejet des assises du CTRI.
Il est d’un grand apport démocratique, la divergence des points de vue et la critique constructive dans un pays qui traverse une période aussi fragile que le nôtre depuis le 30 août 2023, cette divergence ou ces critiques doivent être drapées de la froideur dans les lectures et les perceptions de leurs auteurs, en d’autres termes, messieurs Albert Ondo Ossa ( universitaire et accidentellement politique voire improvisé politique malgré lui ), Pierre Claver Maganga Moussavou ( leader d’une formation politique sociétalement atypique), Bruno Ben Moubamba ( électron libre et chroniqueur ethno-socio politique ) et Alain Claude Billié bi Nze ( personnalité politique très connue très présente dans la vie politique passée avec des fortunes diverses et une image d’homme politique très contrastée donnant force et caractère à l’assertion: politique égal vérité fabriquée ), tous ces personnages publics, qui sont sortis de leurs bois ne se sont pas embarrassés d’observer en profondeur, l’état mental du peuple gabonais et déterminer dans une moindre mesure, quelle sera sa réaction à l’écoute de leurs différents propos. Résultats des courses, du réchauffé pour certains, de l’invective qui bégaie pour Bruno le punu-Russe et aussi des messages de désespoir du genre bouteille à la mer dont les chances d’être lus à temps et par une personne idoine restent quasiment nulles.
Certaines recommandations du dialogue national inclusif ont pourtant été perçues comme injustes car incompréhensibles voire non opportunes car touchant pratiquement toutes les couches de la population gabonaise, tendant à dénaturer le tissu et l’équilibre de la famille. Nous prendrons pour exemple l’ascendance parentale pour pouvoir accéder à certains postes de responsabilité. Si cette recommandation sans garde-fou, parce que un peu bateau jusqu’à ce jour ressemble beaucoup plus un gag de mauvais goût si ce n’est une provocation, mais il faut reconnaître qu’elle a le mérite de mettre en lumière les aspects de pondérance , de résilience et surtout de hauteur d’esprit et de code de responsabilité avéré et ancré.
C’est le cas de l’homme politique affirmé de ces dernières années, celui-là qui est rentré en fronde avec l’ogre politique du pays, le parti démocratique gabonais (PDG), à l’apogée de de son règne autocratique et dictatorial et qui est resté contre vents et marées dans le camp de l’opposition considéré comme celui du peuple martyrisé. Le parti politique le plus puissant du monde ( plus d’un demi-siècle au pouvoir de manière continue) très connu ces dernières années comme le plus rancunier de tous les temps ne lui en avait point épargné, mais comme me semble-t-il, son trésor était le peuple, son cœur a toujours été à côté de son trésor. Le cas de cette personnalité et surtout son attitude face à cette recommandation du dialogue national inclusif qui restreint considérablement son ascension politique interpelle tout analyste politique au point de confondre les autres politiciens, agitateurs à la moindre décision qui vient égratigner un tout petit peu sa position, on crée un séisme à chaque aboiement du chien de jeux sans chercher à savoir si c’est une alerte ou simplement l’expression de son langage. Le personnage le plus observé en rapport avec cette recommandation c’est bien Alexandre Barro Chambrier et son parti politique qui, sans aucun risque se tromper, est le parti politique le plus stable et le structuré. La presse classique et traditionnelle hésite d’en faire allusion mais elle scrute en profondeur l’attitude du fils du premier médecin gabonais Éloi Rahandi Chambrier et de sa dulcinée jeune épouse originaire du Dahomey.
Bien avant que beaucoup de la nouvelle génération politique ne soient nés pour être gabonais, du vrai pain béni pour que sa formation politique, ses sympathisants et autres soutiens ne s’emparent du sujet mais l’attitude de leader du principal suffit pour les dissuader. Dans un endroit, suffisamment fréquenté par des jeunes et moins jeunes pour suivre des matchs de football, j’ai été témoin d’une remise en place fait par un jeune qui, jubilant après la victoire des panthères du Gabon sur la Gambie, cria afin de bien se faire entendre : Et voici la victoire du Gabon sur la Gambie avec trois ( 3 ) buts des gabonais ayant un parent étranger, est ce que les participants du dialogue national inclusif d’Agondgé voient ça ?
Voilà le véritable ressenti de la population, savoir faire la différence et clarifier les points comme l’avait si bien dit monsieur le premier ministre chef du gouvernement Raymond Ndong Sima lors de sa conférence de presse sur le suivi des travaux du dialogue des militaires d’Agondgé et spécifiquement sur ce point qui renferme en lui seul plusieurs autres points. Les points comme la terre aux gabonais, la maîtrise de l’attribution de la nationalité aux non-gabonais, la préférence gabonaise dans les emplois, l’appropriation des petits métiers par des nationaux avec appuis et suivi de l’État sont des points qui doivent unir les politiques car c’est le combat de tout un peuple.
Le CTRI dit que les partis politiques aujourd’hui et cela jusqu’à la fin de la transition doivent être des partis politiques de gouvernement ( qui accompagnent le gouvernement à accomplir ce que le peuple attend) puisqu’il n’y a plus de majorité ni d’opposition alors, considérons qu’il n’y a plus de Partis politiques d’opposition et ceux qui ont compris le message et l’ont adopté font différemment avec aisance et une certaine assurance pendant que d’autres sont prêts à s’agripper à un serpent venimeux car leur noyade n’est plus loin.
Le temps est désormais consacré à la nation gabonaise qu’il faut véritablement construire. Une nation est un tracé spirituel, c’est la mémoire commune que l’on transmet, c’est un art de vivre. Avec la nation construite, nous pourrions véritablement raconter le Gabon. Aux gabonais et gabonaises de tout part, si vous voulez vraiment sauver notre pays, ne faites pas comme les générations précédentes.
Journaliste d’investigations, lauréats international, dunkerque, bull international URTI