Victimes du couvre-feu instauré depuis le 30 aout dernier, les entrepreneurs de la nuit, vont désormais parler d’une seule voix et au nom d’une seule entité: la Fédération des cafés, hôtels, restaurants et assimilé. La structure a vu le jour le samedi 24 février, à la faveur d’une assemblée générale constitutive, tenue à Libreville et ayant porté à sa tête Joël Ntsiengori, patron de ANJ Empire.
Réunis dans plusieurs collectifs auparavant, toute chose qui posait problème, lorsqu’il fallait parler des difficultés que connait le secteur, les entrepreneurs de la nuit et assimilés, ont décidé de s’unir au sein d’une seule entité. Il s’agit de la Fédération des cafés, hôtels, restaurants et assimilés. L’entité qui a pour objectif, d’exprimer d’une seule voix les revendications du secteur, regroupe, le collectif des établissements de nuit du Gabon (CENG), les collectifs des tenanciers de bars et snack-bars du Gabon et le collectif des employés du secteur nuit, entre autres.
Mise sur les fonts baptismaux le samedi 24 février, dans le cadre d’une assemblée générale consécutive tenue à l’Oxy Plus à Libreville, cette plateforme a pour premier responsable Joël Ntsiengori, patron de la structure ANJ Empire, comme président. Il a été choisi par ses collègues.
« Après plusieurs échanges, nous avons décidé de créer la fédération CHR & assimilés. Elle regroupe donc les cafés, les hôtels, les restaurants, ainsi que les bars, les snack-bars et les boîtes de nuit. Il sied ici de rappeler que ces établissements actifs la nuit sont des entreprises à part entière, qui participent à l’économie du pays. Nos structures paient des impôts et autres taxes, ainsi que des salaires à des milliers de personnes qui se voient fragilisées. Les établissements n’arrivant plus à faire exercer durant leurs heures de pointe, voient leurs recettes baisser de manière drastique, et sont donc dans l’incapacité d’assumer les masses salariales », a expliqué le nouveau président à la presse.
Née en plein couvre-feu, le premier cheval de bataille de la fédération CHR et assimilés est, la levée du couvre-feu instauré par les autorités de la transition, depuis le 30 août dernier. Depuis l’instauration de celui-ci, leurs établissements, ainsi que les personnels qui y travaillent tirent le diable par la queue.
«Nous ne pouvons rien imposer, nous n’exigeons pas la levée systématique du couvre-feu, mais nous tenons à faire savoir que des milliers de gabonais, qui ont choisi le secteur de la nuit pour générer des revenus, ne s’en sortent pas en l’état actuel des choses. Nous espérons que notre cri arrive à une oreille réceptive. Et qu’ensemble nous trouvons une solution qui arrange tout le monde. Nous avons ainsi fait des propositions que nous souhaitons présenter au Président de la Transition, au chef du gouvernement et au ministre de tutelle », a indiqué Joël Ntsiengori.
Parmi ces propositions, il y a entre autres ; la levée du couvre-feu moyennant le renforcement multiforme du dispositif sécuritaire ; la dispense de TVA à l’achat pour tous les établissements affiliés jusqu’au 31 décembre 2025. Ainsi que l’exonération des impôts professionnels et locaux jusqu’à 31 décembre 2025 et l’interdiction des coupures d’électricité par la SEEG pour les établissements débiteurs jusqu’au 31 décembre 2024.