Pour la première fois depuis 56 ans, les Gabonais ont suivi le discours de vœux à la nation, d’un autre chef de l’Etat autre que Bongo. En effet, ce dimanche 31 décembre, dernier jour de l’année, comme le veut la coutume, le chef de la transition, le général de Brigade Brice Clotaire Oligui Nguema, a prononcé son discours à la nation. Une adresse à la nation d’une vingtaine de minutes, axé aussi bien sur les réalisations du Comité de la transition et la restauration des institutions obtenues en quatre mois à la tête du pays que sur les perspectives.
Comme le 30 août 2023, ce 31 décembre 2023, fut également un moment historique pour le peuple Gabonais. C’est ce 31 décembre 2023, en effet, à la télévision nationale et dans les canaux digitaux, que les Gabonais ont suivi le discours à la nation d’un autre chef de l’Etat que celui qui porte le nom Bongo.
A la tête du pays depuis le 30 août dernier, le général de Brigade Brice Clotaire Oligui Nguema a prononcé son premier discours de vœux à la nation, en qualité du président de la République, chef de l’Etat. Commençant par rendre grâce à Dieu, car c’est grâce à lui que « le Gabon, notre chère patrie existe et surmonte quotidiennement les obstacles de notre de terre ». Pour le président, « nous devons résolument nous inspirer des saintes écritures qui prônent l’amour, l’unité et la paix, entre les filles et les fils d’une même nation ».
2023, une année charnière pour le Gabon
Revenant sur le coup de libération réalisé en août dernier, le chef de l’Etat a salué la responsabilité des militaires, qui ont décidé de respecter le serment de protéger la nation, « contre la dictature et la corruption en mettant fin à un régime à bout de souffle et dont les pratiques, nous auraient conduit vers le chaos ».
Ouverture d’une période de transition dans le pays
Indiquant que le coup de libération a été salué par les populations gabonaises, ce qui prouve, qu’elles ont été en harmonie « avec notre hymne national, socle de notre vivre ensemble », le président de la transition a profité de son discours pour réitérer sa profonde gratitude au peuple gabonais, pour « son soutien enthousiaste »
Les réformes structures en seulement quatre mois de pouvoir
Ayant pris le pouvoir au moment où le pays se trouvait dans une période chaotique, Oligui Nguema est revenu sur les réformes engagées par le Comité pour la transition et la restauration des institutions. « En quatre mois d’exercice, nous avons engagé des réformes structurelles qui facilitent l’accès à l’éducation, à la formation et à la santé ». Le but, a-t-il souligné, « est de réduire, l’évasion fiscale et la corruption, en favorisant l’équité sociale ».
Toujours dans le cadre des réalisations obtenues en quatre mois de fonction, le général président a noté le paiement de la dette extérieure, toute chose ayant restauré un retour de la crédibilité du Gabon devant les bailleurs de fonds.
« En seulement quatre mois, nous avons remis le pays au travail et lancé les travaux de voirie dans le grand Libreville ». A ce jour, a rappelé Oligui Nguema, « il y a eu 431 km de route bitumée, en béton bitumineux et en pavé ». En seulement quatre mois, nous avons mis à disposition 8900 postes budgétaires, au profit de l’éducation, de la santé, aux professionnels des médias et des forces de défense et de sécurité. De même, nous avons levé le gèle sur les recrutements, des avancements et des reclassements et relancé le concours dans les grandes écoles ».
Baisse du train de vie de l’Etat
S’agissant des dépenses de l’Etat, le président de la République s’est satisfait de la réduction du train de vie de l’Etat, avec, notamment le renoncement de son salaire de président de la République. Tout comme, la réduction du nombre des membres du gouvernement et une baisse de salaires des parlementaires. Pour le président, l’objectif « est de mettre l’accent sur les gabonais »
Sur le plan social, dès février prochain, les paiements des rappels des pensions retraites va commencer, a promis le général président.
La création d’une nouvelle compagnie aérienne et la construction de l’aéroport d’Andem ont été marqué le discours du chef de l’état. Tout comme l’achat par l’état de la société pétrolière Assala, afin que le Gabon lui-même soit au cœur de l’une de ses principales ressources financières du pays.
Enfin, sur la vie chère, le président a promis la réduction dès début janvier 2024 du prix du gaz butane.