En cours depuis 2019, pour des raisons non élucidées, le gouvernement gabonais vient de mettre fin au projet de fusion entre la Sogara et Gabon Oil company (GOC). L’objectif de cette fusion était le sauvetage de la Sogara, unique raffinerie du pays.
Le projet de fusion entre la Société gabonaise de raffinage (Sogara) et la Société nationale des hydrocarbures, Gabon Oil Company (GOC), annoncé en 2019, a été abandonné par le gouvernement, selon un communiqué officiel. Les raisons de cette renonciation ne sont pas évoquées dans ledit communiqué.
La décision de fusionner ces deux structures étatiques avait été prise lors du Conseil des ministres du 13 juin 2019 dernier, présidé par le président de la République, Ali Bongo. Elle devait permettre de rentabiliser la seule raffinerie gabonaise. En fait, la Sogara depuis quelques années, peine à sortir la tête de l’eau avec une baisse continue des volumes de pétrole traités. Entre 2018 et 2019, par exemple, les volumes traités ont baissé de 13,4%, passant de 779 951 tonnes métriques à 675 471 tonnes métriques. Aussi, les ventes de tous les produits pétroliers raffinés sur les marchés domestiques et extérieurs ont fortement régressé.
A titre de rappel, la Société gabonaise de raffinage (SOGARA) est l’unique raffinerie du Gabon. Elle a vu le jour en novembre 1964, sous le nom de SER (Société équatoriale de raffinage). L’entreprise a été installée à Port-Gentil au Gabon en 1967, grâce à la volonté commune du Gabon, du Cameroun, de la République centrafricaine, de la République du Congo et du Tchad. Les États partenaires du Gabon se sont retirés en 1973, pour développer leur propre industrie concurrente de raffinage.
Après la belle époque des années 70 cette dernière fait face à un déclin irréversible due en grande partie à la vétusté des équipements.