Dans une interview accordée conjointement à RFI et France 24, l’ancien challenger d’Ali Bongo à la présidentielle de 2016, a indiqué qu’il ne peut pas se présenter à une élection présidentielle pipée d’avance. Tout comme il a refusé d’apporter un quelconque soutien à ses principaux soutiens de 2016, candidats à l’élection présidentielle du 26 août prochain.
Deux des principaux soutiens de Jean Ping à la présidentielle de 2016 n’auront pas un retour de l’ascenseur de l’ancien président de la commision de l’union africaine. Sur le plateau de France 24 et RFI où il a été interviewé, l’ancien candidat de l’opposition à la présidentielle de 2016 peu convaincant, a indiqué qu’il ne peut pas se présenter à une élection pipée d’avance. Quant à savoir s’il soutiendra Paulette Missambo ou Alexandre Barro Chambrier, deux de ses anciens soutiens, Jean Ping leur a seulement souhaité ‘bon vent’. Sans plus.
Une posture qu’il avait déjà adoptée lors des élections couplées législatives et locales de 2018. Où la coalition de l’opposition a connu des discordances quant à sa participation à ses élections. Finalement, plusieurs partis ont pris part auxdites élections sans le soutien de Jean Ping. La suite, on la connaît. Au lendemain de ces élections, ces soutiens ont quitté la coalition.
Il faut dire que depuis la fin de la présidentielle de 2016, Jean Ping, n’a jamais eu d’autres perspectives politiques. Sept ans après, il continue toujours de revendiquer ‘sa’ victoire. En somme, l’homme a voulu toujours cristalliser toute l’attention sur ‘son’ élection ‘volée’. Comme pour dire qu’après 2016, plus aucune élection politique ne compte à ses yeux.
Quid de la crédibilité des élections au Gabon? Depuis le retour du pluralisme politique au Gabon, la transparence électorale a toujours été une préoccupation des acteurs politiques, notamment ceux de l’opposition. Conséquences, les lendemains électoraux ont toujours été tumultueux. Et 2016 n’a pas été une exception à la règle. Quelles sont donc les garanties de transparence qui ont permis à Jean Ping de se lancer dans la bataille électorale de 2016?
Comme lors des présidentielles de 1993, 1998, 2005 et 2009, la transparence électorale n’a jamais été un acquis dans un environnement politique, où la logique tropicale voudrait qu’on organise pas les élections pour les perdre.
Depuis la fin de la présidentielle de 2016, Jean Ping semble avoir comme seul épouvantail: moi ou personne d’autre. Autrement, en dehors de la présidentielle de 2016 aucune autre, depuis 1990, n’a une importance.
