L’état de décrépitude avancé du premier tronçon routier national demeure une préoccupation majeure pour les usagers. Ceux qui avaient cru à la réfection de l’axe PK12-Ntoum-Pont Agoula ont vite déchanté. Ce, d’autant plus que la société adjudicataire, Colas-Gabon, qui avait amorcé les travaux appréciables de dragage et de reprofilage a plié bagages. Cette dernière avait déjàmis une couche gravillonnée qui avait suscité l’espoir d’une nouvelle route carrossable en toute saison et répondant aux standards en vigueur en la matière.
L’espoir, du reste justifiée, des riverains à la vue de multiples excursions, sur ledit chantier, par le Premier ministre sortant qui rassurait les Gabonais qu’il faisait de ce projet son cheval de bataille et que le chantier, aujourd’hui à l’abandon, devait être livré à une date qui se trouvera hélas largement dépassée au moment de son débarquement de la Primature.
Du coup, dans les deux Chambres du Parlement, c’est le désarroi face à cet épineux dossier qui semble avoir été relégué aux calandres grecques, au profit d’un hypothétique projet de construction d’une route nationale nouvelle ‘’La Transgabonaise’’ qui demeure une vue de l’esprit, au regard de nombreux points d’ombre qu’il y’a à y relever. La saison sèche actuelle aurait constitué l’occasion propice, pour le gouvernement, de se pencher sérieusement sur ce dossier. La forte circulation qu’on relève sur la route nationale 1 ces derniers temps, avec l’intense activité du transport des grumes par les sociétés forestières exerçant dans l’arrière-pays, justifie l’urgence que revêt le redéploiement des engins de Colas sur ce chantier.
L’on constate, pour le déplorer, qu’au niveau de l’Exécutif, on parle de tout sauf des travaux de la Nationale I. Mieux, c’est à la stupéfaction de l’opinion que l’on a dernièrement suivi, sur les ondes de la première chaîne de télévision, le lancement des travaux de la route sur l’axe Sam-Mitzic, preuve s’il est besoin, que les priorités du gouvernement, à cette époque, résidaient ailleurs que sur le chantier de la nationale 1.
Non pas que la route de Sam-Mitzic ne constitue pas une priorité, il ya toutefois lieu de relever qu’il existe des priorités parmi les priorités qui nécessitent la diligence des pouvoirs publics. Le sénateur Emmanuel Ondo Methogon’avait pas si bien dit, lorsqu’il faisait remarquer au ministre en charge des Travaux publics dans un passé récent que : « lorsque je quitte Bitam, pour Libreville, j’ai le net sentiment de partir de la capitale vers les zones enclavées de l’arrière-pays une fois parvenu au niveau du PK80. En ce moment, j’éprouve une seule envie, celui de rebrousser chemin, à cause du mauvais état de cette route qui devrait mobiliser, pour le moment, l’essentiel du budget alloué à votre département ministériel, avant de faire la part belle aux bassins versants ou aux routes secondaires, il en va de l’image et de l’honneur du pays».
Comme quoi, les yeux des usagers de la route restent désormais rivés vers Rose Christiane OssoukaRaponda, pour que la route en piteux état de la Nationale I,tant décrié, soit enfin réhabiltée sur le linéaire PK12-Nsilé, après les ponts de Kango.
1 Comment