Ayant déposé un préavis de grève il y a peu, la Coalition des syndicats de la Caisse nationale de sécurité sociale a finalement pu entamer son mouvement de grève. La direction ayant décidé de maintenir la suspension du 13e mois.
Parmi les revendications inscrites dans le préavis de grève, il y a entre autres, « l’arrêt total de toute volonté de modification des dispositions contractuelles de manière unilatérale, notamment le paiement intégral du 13ème mois ; la mise en place d’un cadre du dialogue social conformément aux dispositions de la convention numéro 98, sur le droit d’organisation et de négociation collective ».
Bien qu’ayant décidé de maintenir la suspension de cet acquis, l’administration provisoire a tout de même entamé les négociations. Sauf que les débats ont volé en éclats. Selon la Coalition des syndicats de la CNSS, l’administrateur aurait tenu des propos insultants lors du deuxième jour des négociations : « la première journée s’est bien déroulée. Nous avons présenté nos préoccupations. Nous nous quittions en bons termes. Mais nous n’avons pas compris les propos insultants de M. Eyi le lendemain ».
Selon Louis Jocelyn Ngoma, ils ont été traités de « hors-la-loi », de « perturbateurs ». « C’est une attitude que nous n’avons pas acceptée. », a relevé le leader du Syna-Cnss.
« Et comme nous étions encore dans les délais définis par notre préavis de grève, nous avons alors décidé de cesser immédiatement tout travail. » Une attitude qui a conduit à l’arrêt des travaux par la Coalition des syndicats.
Du coté de l’administration provisoire, la Coalition ne jouerait pas franc jeu. Pour Christophe Eyi, la suppression du 13e mois, n’est pas une question de principe, « mais simplement une décision difficile, bien que très concrète, visant à permettre à la CNSS d’avancer sur le plan des réformes et de continuer à assurer sa mission ».
Selon l’administration, le paiement du 13 mois coûterait environ 4 milliards de jFcfa à régler au titre des salaires, « soit à peu près un dixième de la masse salariale mensuelle des fonctionnaires ».
Pour l’administration, une grève sans passer par des négociations et sans envisager un service minimum pose un problème d’éthique et moral, au regard des missions de cette entité de prestations sociales.