C’est en présence de plusieurs partis politiques amis, que l’Union socialiste progressiste a effectué sa rentrée politique il y a quelques jours dans la commune d’Akanda, au nord de Libreville. Se définissant comme un parti de gouvernement, cette formation politique que préside Henri Mbira Nzé, a profité de cette circonstance pour déplorer l’état actuel du pays.
Porté sur les fonts baptismaux en 2017, l’Union socialiste progressiste a organisé il y a quelques jours à son siège situé dans la commune d’Akanda sa rentrée politique. Une manifestation qui intervient à 10 mois des élections multiples que s’apprête à organiser le Gabon.
En présence des partis politiques, dont Réagir, l’Arena, le RPG, le Cercle Oméga entre autres, Henri Mbira Nzé, le Premier
secrétaire de cette formation politique a déploré le climat actuel du pays, frappé par des crises multiformes. Un climat délétère qui trouve ses origines, selon lui du fait d’une mauvaise gestion de la chose publique. « Depuis 1990, l’exacerbation
grandissante des antagonistes sous les apparences d’un climat politique apaisé a en réalité grossit les traits de certaines dérives et nombre de phénomènes sociaux ».
Ainsi, au lieu d’une gestion collective du pays, fait constater Mbira Nzé, le pays est plutôt dirigé par « des intérêts géostratégiques inavoués, qui ont nourri, les dérives de plus en plus criardes avec comme corollaire la mise en échec des règles de base d’une administration républicaine, impartiale et moderne ».
Il en veut pour preuve, « des pans entiers de l’administration sont, aux yeux de l’opinion, la chasse gardée de certaines localités ». Dans le même ordre d’idées, les différents ministères ne s’interdisent même plus d’étaler à longueur des conseils des ministres, des nominations à caractère monocolore », a-t-il déploré.
Avec un tel mode de gestion de la chose publique, constate-t-il, « l’économie ne parvenant pas à sortir de l’emprise des cycles conjoncturels, les conditions de vie n’ont cessés de se dégrader sur le moyen et le long terme, basculant le pays dans la trappe de la pauvreté ».
Face à la précarité qui frappe les populations, il s’est posé la question de savoir où est l’Etat ? Que le fait le gouvernement ? Ce d’autant plus que, ces questions qui persistent sont l’origine de la tenue de la conférence nationale en 1990. Sauf que rien n’a été réalisé, « au grand dam des couches sociales de plus en plus retranchées dans une extrême pauvreté. Pendant ce temps, une catégorie de personnes vit dans une opulence criarde et dans un faste sans pareil ».
Selon Henri Mbira Nzé, la gestion actuelle des ressources du pays est caractérisée par le fait que « beaucoup sont davantage préoccupés par la constitution d’un trésor de guerre au détriment de la Mère patrie ». Prenant pour exemple « un compatriote à peine nommé à des fonctions de responsabilité, mènes-en moins de deux ans, une vie de milliardaire sans scrupule avec des comptes bancaires ouverts dans tous les paradis fiscaux ».
Face à un tel tableau sombre, l’USP qui se définit comme étant un parti de gouvernement qui réunit en son sein des hommes et des femmes engagés, a pour mission de « donner un regard nouveau à notre pays ».
Des engagements que la jeunesse et les femmes de cette formation politique sont déterminés à réaliser. C’est pourquoi, le Premier secrétaire a exhorté le directoire à plus « d’ardeur, de combativité, de disponibilité et de mobilisation ».