Le gouvernement vient de lancer la nouvelle mercuriale pour, soi-disant, alléger le panier de la ménagère au Gabon. Mais à y regarder de près, cette mercuriale a l’air de légaliser l’illégalité. Devant cette situation, nombre de Gabonais sont sceptiques quant à l’applicabilité de cette mercuriale.
Légaliser l’illégalité revient ici à dire que le gouvernement ne fait qu’entériner les prix déjà à la hausse pratiqués par les commerçants. Pour une bonne mercuriale, il aurait été plus judicieux de remettre les anciens prix, avant de revoir, selon le contexte de l’heure, certains prix de produits à la hausse. Mais hélas. Le gouvernement a simplement subi la loi des importateurs qui sont sortis victorieux de cette bataille. Sinon comment comprendre que dans la 2e catégorie, celle de la volaille, les prix des ailes de poule et autres quarts de poulet qui variaient entre 1050 FCFA à 1100 FCFA sont soudainement passés de 1400 à 1550 FCFA. La sous-catégorie 3, celle du poisson est pire. Les prix vont de 2100 et plus. Ainsi de suite. Et dire que la mercuriale sert à combattre la vie chère, c’est une chimère.
Cette mercuriale n’est qu’un artifice qui aura une durée de vie de trois mois au plus six mois. Il n’est pas exclu qu’après ce délai, le prix de ses produits va de nouveau grimper sous le regard impuissant des mêmes autorités.
Pour sortir de ce marasme, le gouvernement ferait mieux d’inciter les Gabonais à un retour à la terre avec des moyens adéquats. Car, il faut injecter de l’argent via des remboursements à court, long et moyen terme en tenant compte des besoins des consommateurs.
Autres suggestions : prendre des dispositions fiscales souples en amont, voire exonérer certains produits de première nécessité des taxes douanières. Il en va du pouvoir d’achat du Gabonais
LMA