Lors de sa rentrée syndicale le weekend, la Fédération syndicale des enseignants de l’éducation nationale est revenue largement sur les rappels de solde dans le secteur éducation. C’est pourquoi, l’entité syndicale que dirige Alain Mouagouadi a sollicité le président de la République pour la mise à disposition d’une enveloppe 20 milliards pour boucler ce chapitre.
Bien que saluant le « partenariat dynamique » instauré par la patronne de l’éducation nationale avec les partenaires sociaux de ce département, Alain Mouagouadi n’a pas oublié, pour autant, les rappels de solde.
Lors de la rentrée syndicale de la Fédération syndicale des enseignants de l’éducation nationale, il est largement revenu sur ce point qui fâche, et qui, selon lui, prouve la « mauvaise volonté du gouvernement » à mettre fin à ce problème.
Pour clôturer ce dossier définitivement, la Feseena sollicite une dotation de 20 milliards au Trésor public. Surtout que sur ce point, rappelle la structure syndicale, la coalition Sena-Conasysed, lors de la grève de la rentrée 2021-2022, avait obtenu la mise en place d’un guichet unique pour la régulation des situations administratives. Mais rien jusqu’à ce jour n’a été fait, regrette la Feseena, qui « déplore, le silence radio sur les points contenus dans ce relevé de conclusion ».
Pour une année scolaire sans problèmes, la Fesenna sollicite le président de la République pour la mise à disposition du trésor public d’une enveloppe de 20 milliards pour le paiement des rappels de solde des agents de leur administration ; la mise à la disposition du ministère de l’Éducation nationale de 3000 postes budgétaires pour le recrutement des enseignants sortants des écoles de formation, des agents en attente de recrutement direct et pour le lancement d’un autre recrutement qui aiderait à combler le gros déficit en enseignants du primaire et du secondaire ; le retour à l’organisation régulière des concours internes et externes, de l’ENI, l’ENS, l’Enset et l’INJS, pour ne plus attendre 7 ans avant l’organisation des prochains concours.
Profitant de cette occasion, la Feseena a tenu à rappeler les griefs qui ont empêché la rentrée de classe à la date indiquée par le gouvernement. Un échec occasionné par l’administration de l’éducation qui n’ pas « publié pendant les vacances, les nominations des responsables d’établissement du primaire et du secondaire, et la décision nationale des mouvements du personnel ; affecter les dernières promotions de l’École Normale Supérieure, après constat du déficit en enseignants sur le terrain ; faire poursuivre les travaux de la Commission ministérielle chargée de traiter les dossiers des enseignants en activité, en attente d’un recrutement direct».
Le syndicat a également regretté plusieurs incongruités lors de dernières nominations et autres mutations récemment survenues à l’éducation nationale. « Les mutations des membres des bureaux demandées à la suite des congrès ont été tout simplement été ignorées, ainsi que le fait que plusieurs enseignants demis des fonctions depuis 4 ans pour certains, ne sont toujours pas redéployés, même quand certains demandent eux-mêmes de repartir dans les salles de classe».